Des habitants du quartier des Eaux-Claires à Grenoble poussent un cri d'alarme. Depuis l'été dernier, ils se mobilisent pour que cette famille albanaise avec deux enfants de 4 et 6 ans scolarisés dans la ville ne retrouve pas la rue.
Il y a six ans, la famille Rushkulli émigrait en France pour se réfugier. Spartak, le père, avait été poignardé et perdu un rein suite à un reportage qu'il avait réalisé chez lui, en Albanie. L'homme et sa famille étaient en danger.
Les deux enfants de la famille sont maintenant scolarisés dans des écoles du quartier des Eaux Claires à Grenoble mais le soir après l'école, leur situation est précaire.
Pendant plusieurs mois, ils ont vécu entre la rue et des préfabriqués de la friche Galtier.
Depuis l'évacuation du site en juin 2018, la générosité des parents d'élèves leur a permis d'être hébergés dans des chambres d'hôtels ou chez des habitants du quartier mais les dernières solutions arrivent bientôt à leur terme.
Un collectif de parents d'élèves s'est mobilisé pour créer une cagnotte en ligne pour offrir à la famille une situation plus pérenne et leur éviter à nouveau la rue.
D'après la préfecture de l'Isère, la famille a refusé au printemps 2018 un hébergement à Chanas, dans l'ouest du département. Pour l'association, le refus aurait été motivé pour des raisons médicales et scolaires.
Au delà de la rue, des menaces encore plus grandes pèsent sur la famille Rushkulli. La famille a été débouté de sa demande d'asile et est sous le coup d'une obligation de quitter le territoire et devrait être reconduite à la frontière.
