L'Institut de formation des professionnels de santé, inauguré ce mardi sur le campus de Grenoble, est le premier du genre en France. Il vise à faire travailler ensemble, dès la formation initiale, futurs médecins, infirmiers et personnels paramédicaux avec la volonté d'améliorer l'offre de soin.
L'imposant bâtiment vient de sortir de terre sur le campus de Grenoble. Accueillant déjà 3.600 étudiants dans le domaine de la santé, ce site inauguré mardi 12 novembre est le premier en France à réunir tant de formations du domaine de la santé.
Futurs médecins, cadres de santé, infirmiers en soins généraux et spécialisés, kinésithérapeutes, manipulateurs en électroradiologie... Tous s'y côtoient avec l'objectif de "proposer au patient de demain la meilleure offre de soin possible sur le territoire de l'arc alpin".
"Jusqu'à présent, toutes les formations avaient leurs écoles et, au moment où on rentrait dans la vie active, on commençait à travailler avec les autres, explique Yoann Zafiriou, formateur de l'Institut de formation des professionnels de santé (IFPS). Aujourd'hui, sur cet institut, on regroupe toutes les formations de santé et on peut imaginer que, dès le départ, on va apprendre à travailler ensemble".
Ce matin, inauguration de l’institut de formation des professionnels de santé (IFPS). Un outil de formation à la pointe, sur un campus, rassemblant tous les métiers de la santé pour une formation d’excellence et une formation au plus proche des conditions réelles pic.twitter.com/RY1RzdwKix
— joris benelle (@JorisBenelle) November 12, 2019
En harmonie avec la réforme des filières de santé
L'un des intérêts de ce site de formation commun, créé de concert par l'université et le CHU de Grenoble, est de permettre la "mutualisation des équipements et des pratiques pédagogiques", indiquent-ils un communiqué. L'IFPS a accueilli ses premiers étudiants en juin, quelques mois avant l'inauguration officielle en novembre.
"Ca nous arrive de faire des cours avec les sages-femmes, on peut aussi faire des cours de management avec les cadres de santé. On est plus en collaboration parce que ce sont des professionnels avec lesquels on va travailler plus tard", raconte Clémentine Falavel, infirmière en formation de puériculture.
La région Auvergne-Rhône-Alpes a financé à 80% ce nouvel institut qui a coûté, au total, 28 millions d'euros. Un établissement qui prend aussi en compte la réforme des filières de santé. "Ca s'inscrit dans la reconnaissance de ces formations, non seulement par des diplômes nationaux, mais aussi par des grades : licence, master, doctorat. C'est très important sur le plan salarial", estime pour sa part Patrick Lévy, président de l'université Grenoble Alpes.
Un établissement innovant pour les professions de la santé qui conserve au moins une tradition immuable : le squelette Oscar, toujours fidèle au poste dans les salles de cours.