Ce lundi 12 mars 2018, l'association grenobloise "Femmes SDF" a profité de la visite de Jacques Toubon, le Défenseur des droits, pour tirer la sonnette d'alarme. Alors que les femmes sans-abri sont de plus en plus nombreuses, les difficultés d'accès au droit sont "énormes", d'après l'association.
Ce lundi 12 mars 2018, Jacques Toubon, le Défenseur des droits, était en visite à Grenoble. Un déplacement centré sur les difficultés d'accès au droit des publics isolés et vulnérables. Le rôle du Défenseur des droits est de veiller à la protection des droits et des libertés. Une mission que l'ancien homme politique mène depuis 2014.
Première étape de cette visite : les locaux de l'association grenobloise "Femmes SDF", un lieu d'accueil dédié aux femmes sans abri. Au cours de l'année dernière, 450 personnes, dont 150 enfants, ont été accueillies au sein de cette structure. Ces femmes en situation de précarité y viennent pour prendre une douche, un repas ou laver leur linge. Mais aussi pour trouver de l'aide pour sortir de la rue.
A cette occasion, l'association a alerté sur les difficultés d'accès au droit que rencontrent ces femmes en situation de grande précarité. "Des services sociaux publics d'accompagnement social ont fermé leur porte ou ont restreint les accompagnements proposés", regrette la directrice de Femmes SDF, Maïwenn Abjean. "On se retrouve à appeler tous les services possibles, c'est de plus en plus difficiles. Les personnes se retrouvent sans accompagnement social." Les démarches de domiciliation, obtention d'une carte d'identité ou de prestations sociales relèvent du casse-tête.Les femmes se retrouvent sans accompagnement social
Jacques Toubon, le Défenseurs des Droits a rappelé qu'il disposait de deux représentants départementaux à Grenoble. "Nous serons peut-être amenés à traiter telle ou telle réclamation ou demande de droit de telle ou telle femme étrangère ou française qui verra ses droits niés. Notre boulot à nous, c'est que ces droits ne soient pas seulement écrits dans des textes, ou au fronton des grandes institutions, c'est qu'ils soient effectifs."
Reportage de Sophie Pellerin, Jérôme Ducrot et Jean-Jacques Picca.