Les personnels des maisons de retraite du CCAS sont en grève ce mardi pour dénoncer leurs conditions de travail. Ils réclament davantage de moyens pour assurer "dignement" l'accueil des aînés. Plusieurs rassemblements sont organisés dans la journée à Grenoble.
Ils se disent "cassés", "usés", "déshumanisés". Les personnels des maisons de retraite sont en grève, ce mardi 22 novembre, pour réclamer davantage de moyens afin de s'occuper "dignement" des aînés.
Le mouvement de grève illimitée a été lancé dans les Ehpad du centre communal d'action sociale (CCAS) de Grenoble le 17 novembre à 6 heures. Ce mardi matin, un premier rassemblement s'est tenu dès 9h30 devant le tout nouvel Ehpad André Léo, rue Eugène-Sue, à l'appel des syndicats CFDT et CGT.
Un deuxième rassemblement a eu lieu devant la mairie de Grenoble à 10h30 avec les agents de l'Ehpad Lucie Pellat. Dans les cortèges, des banderoles qui disent la même colère et leur "épuisement face à des conditions de travail désastreuses". Ils réclament une prise en charge "digne et de qualité pour nos aînés" ainsi que des conditions de travail "respectables pour le personnel".
Prise en charge "inquiétante"
Ils dénoncent "une prise en charge dégradée inquiétante et continue des personnes âgées fragiles" liée à un manque cruel de moyens. Non remplacement des agents absents, désorganisations quotidiennes, mais aussi des pratiques managériales qui portent, selon eux, "une atteinte à la santé physique et mentale des personnels des Ehpad".
"Notre Ehpad est pourtant tout neuf et tous les jours, on manque de monde, de matériel de temps", enrage Céline de l'Ehpad André Léo qui ajoute : "Ce n'est pas rare que l'on se retrouve toute seule à un étage pour plus de 20 résidents, alors qu'on devrait être trois."
Les syndicats du CCAS ont pourtant rencontré les élus et la direction à trois reprises depuis le 24 mars 2022, "sans aucune avancée", estiment-ils. Ils en appellent encore une fois aux financeurs et décideurs de l'Agence régionale de santé (ARS), au président du Département et au maire de Grenoble "afin qu’ils attribuent les moyens nécessaires à la prise en charge de nos seniors dans les Ehpad et améliorent les conditions de travail des agents."