Un millier de personnes se sont rassemblées sur la place de Verdun, à Grenoble, ce jeudi avant d'improviser une manifestation dans le centre-ville. Ils marchent notamment contre la loi controversée "sécurité globale".
"Circulez, il n'y a pas de violences policières". Jeudi 26 novembre, à 18 heures, un millier de personnes se sont réunies sur la place de Verdun à Grenoble contre la loi "sécurité globale" adoptée mardi par l'Assemblée nationale. Alors que la manifestation devait rester statique, les participants ont quitté la place de la préfecture pour arpenter les rues de Grenoble. Ils prévoient de défiler sur l'avenue Agutte-Sembat, devant les halles ou encore sur la place Victor-Hugo avant de revenir à leur point de départ.
A l'appel de syndicats et d'associations, les manifestants, parmi lesquels quelques "gilets jaunes", dénoncent "la gestion catastrophique de ce gouvernement de la crise du Covid-19" et demandent "un véritable plan d’urgence", notamment pour l'hôpital. Saisonniers, syndicats, professeurs et étudiants ont d'abord pris la parole sur la place de Verdun peu après 18 heures.
Manif à Grenoble, des centaines de personnes devant la Préfecture. Prise de parole des saisonniers, de Droit au Logement, des syndicats, des profs des étudiants... pic.twitter.com/NzhjVLaocN
— Céline Aubert (@celaubert) November 26, 2020
"C'est avant tout un refus de cette politique antisociale, raciste, autoritaire et policière que le gouvernement Macron met en place de manière très cohérente. Et nous, de manière très cohérente, on luttera sur chaque plan, explique Benjamin Moisset, professeur d'histoire-géographie et membre du syndicat "Solidaires". On luttera toujours pour qu'il y ait plus de droits, on luttera toujours pour que les gens aient un toit, on luttera toujours pour qu'il y ait un accueil pour les migrants, on luttera toujours pour que les chômeurs aient un droit au chômage".
"Face à une crise sanitaire allant en s'aggravant, les seules armes du gouvernement sont l’autoritarisme et la répression", écrivent syndicats et associations à l'origine de ce rassemblement dans un communiqué. Dénonçant les mesures "liberticides" portées par la loi controversée "sécurité globale", ils appellent à "refuser ce tournant que l'Etat cherche à faire prendre à notre société".
Les signataires de cet appel à manifester réclament également "davantage de moyens financiers mais aussi humains" pour l'hôpital public. Parmi leurs revendications, des ouvertures de lits, des embauches massives ou encore la réquisition de cliniques privées pour faire face à la crise sanitaire.