En raison d'une grève à la cuisine centrale de Grenoble ce jeudi 29 juin 2017, les écoles maternelles, élémentaires et les crèches de la ville ne serviront pas de repas aux enfants jeudi et vendredi. Le mouvement se poursuit jusqu'au lundi 3 juillet.
"Urgent aujourd’hui - Problème de livraison des repas de la cantine. Prévoir un repas froid." Voici le SMS qu’ont reçu, ce jeudi matin, les parents des élèves scolarisés à Grenoble de la part de la municipalité.
En effet, une partie des agents de la cuisine centrale est en grève depuis hier mercredi 28 juin. Ce matin, ils bloquent la sortie des camions de livraison. Les crèches, centres de loisirs, écoles maternelles et élémentaires de Grenoble ne sont pas approvisionnées.
"Hier, les livraisons ont eu lieu. Aujourd'hui on autorise uniquement la sortie des véhicules qui livrent les foyers de retraités et les personnes âgées dépendantes", précise Denis Bagarry, délégué syndical (syndicat SUD).
Pas de repas non plus vendredi 30 juin
Dans un communiqué, la Ville de Grenoble explique que "le préavis de grève est maintenu pour la journée de demain vendredi 30 juin. Il a donc été décidé d’annuler la restauration dans la mesure où il n’est pas possible de garantir la livraison des repas pour chacune des écoles."
Dans un courriel envoyé aux familles, il est précisé qu'il appartient aux parents de fournir un repas froid à leurs enfants et qu'aucune prestation ne sera facturée pour cette journée.
En fin de journée ce jeudi, la municipalité annonce que des perturbations sont à prévoir lundi 3 juillet.
Des agents "sous pression permanente"
La cuisine centrale de Grenoble compte 50 employés. Selon le syndicat Sud, 30 % d’entre eux sont en grève. Leurs revendications portent sur plusieurs points.- Les conditions de travail. "On a une pression permanente, explique Denis Bagarry, on prépare 11 500 repas par jour dans une cuisine prévue pour 8 000 repas". Les grévistes pointent des locaux "trop exigus" et du matériel "défectueux".
- Les effectifs. Les grévistes réclament 5 créations de postes et le recrutement sous statut des emplois précaires, qui représentent 30% des effectifs.
- Un management "autoritaire et clientéliste" selon les grévistes. "Depuis le début de l’année on en est à 5 sanctions disciplinaires. Nous demandons qu’elles soient levées", ajoute Denis Bagarry.