Patrice Ciprelli, entraineur et mari de la cycliste française Jeannie Longo, a été condamné ce jeudi 9 mars à un an de prison avec sursis par le tribunal correctionnel de Grenoble, ainsi qu'à une amende douanière de 5800 euros.
Lors de l'audience, le ministère public avait recquis la condamnation avec un an d'emprisonnement tandis que la défense, incarnée par Me Dupond-Moretti plaidait la relaxe.
Le tribunal correctionnel de Grenoble a reconnu coupable M. Ciprelli, absent lors du rendu du délibéré, comme son avocat Me Eric Dupond-Moretti, des chefs de "contrebande de marchandise prohibée" pour avoir acheté à l'étranger 33 boîtes ou flacons d'érythropoïétine (EPO), un produit dopant, pour un montant de 3.110 dollars (2.920 euros) entre le 14 septembre 2008 et le 14 septembre 2011.
Ces commandes, passées sur le site internet pharmacyescrow.com, étaient payées avec la carte bancaire de M. Ciprelli ou celle de sa femme et livrées chez sa mère ou chez un ami.
Me Dupond-Moretti a déclaré à l'AFP par téléphone qu'il "réservait sa réponse" sur un éventuel appel "quand il aura pris connaissance du jugement".
"M. Ciprelli est donc considéré comme un contrebandier puisqu'il est condamné pour infraction au code des douanes, mais ce n'est pas forcément ce qui intéresse la FFC", la Fédération française cycliste, a déclaré à l'AFP Me Paul Mauriac, avocat de la FFC.
Pour la Fédération, "ce qui est important, c'est qu'il ne soit pas admissible que l'on puisse faire son marché, acheter de l'EPO aux Etats-Unis ou en Turquie pour ses besoins personnels, mais gageons aussi pour fournir d'autres personnes alors que l'on est un ancien agent des douanes, soi-même un sportif pratiquant, que l'on encadre des skieurs et que l'on entraîne une icône du sport féminin français", a-t-il ajouté.
Concernant un éventuel appel, Me Mauriac suppose "qu'il y aura un match retour. Mais vous savez, les matches retour ne sont pas toujours gagnés d'avance", a-t-il souri, en référence à la défaite historique du PSG face au Barça mercredi soir.