L'exposition démarrera en octobre.
Redonner leur éclat à des sarcophages ternis par le temps, s'appliquer avec minutie pour tenter de réduire le dégâts des millénaires... En attendant l'exposition intitulée "Servir les Dieux d'Egypte", notamment consacrée au rôle des femmes, ce sont justement des femmes qui sont aux petits soins des cercueils antiques.C'est un sujet qui n'a jamais été traité en exposition
Comme celui de Psametik, une œuvre exceptionnelle dont chaque signe est détaillé à la perfection, pièce splendide dans une exposition inédite.
"Le thème est exceptionnel dans la mesure où on va traiter de la société thébenne autour du temple d'Amon à la troisième période intermédiaire" détaille Valérie Huss, conservatrice du patrimoine au Musée de Grenoble. "Donc on sera à la pointe de la recherche scientifique dans le domaine, c'est un sujet qui n'a jamais été traité en exposition."
Rattraper l'amateurisme des anciens restaurateurs
Mais une telle exposition exige pour les sarcophages d'être présentables... et demande parfois aux restauratrices de rattraper les erreurs de leurs prédécesseurs. "Je suis en train d'éliminer cette retouche pour faire un peu oublier cette réfection qui est un peu lourde" explique Marie Louis, restauratrice de sculptures en plein ouvrage.
Valérie Huss, Conservatrice du Patrimoine au Musée de Grenoble ; Marie Louis, Restauratrice de Sculptures ; Sophie Joigneau ; Restauratrice de sculptures
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©France 3 Alpes
Un cas loin d'être unique, car les restaurateurs doivent souvent rattraper les erreurs du passé.
"Dans les années 50, il y avait pas de formation, donc jusque dans les années 60-70, même un peu plus tard, les gens qui intervenaient sur les oeuvres d'art étaient pas du tout formés" confie Sophie Joigneau, restauratrice elle aussi, "donc il y a eu un peu de tout et n'importe quoi qui a été fait."
Il leur reste encore quelques mois de travail, puisque l'exposition est à découvrir à partir du 27 octobre prochain.