Mardi 22 juin, six personnes d’une même famille ont été interpellées dans le cadre d’une enquête sur le meurtre de Yanis Ghazi. Il avait reçu 3 balles dans le dos le 2 août 2020 devant une boulangerie grenobloise. Suite à ces interpellations, trois commerçants ont été mis en examen.
Dix mois après le meurtre de Yanis Ghazi, l’enquête vient de prendre un nouveau tournant. Mardi 22 juin, les enquêteurs de service de police judiciaire de Grenoble ont interpellé sept personnes, dont six membres d’une même famille. Elles sont suspectées d’avoir, à des degrés divers, joué un rôle dans le meurtre du jeune homme de 29 ans.
Le 2 août 2020, la victime, bien connue des services de police, a été abattue tôt le matin devant une boulangerie par trois tirs d’armes à feu. "Malgré le peu d'indices récupérés sur place, un travail de longue haleine avait débuté et les enquêteurs ont finalement soulevé de nombreuses incohérences dans le comportement et les déclarations des membres de la famille tenant la boulangerie en question" explique Eric Vaillant, procureur de la République de Grenoble.
Après plusieurs mois d’enquête, les forces de l’ordre ont ainsi interpellé des membres de la famille du gérant et travaillant au sein de la boulangerie ainsi qu’une septième personne en lien avec cette famille.
Des armes de poing détenues illégalement
"Les perquisitions ont permis de découvrir une douzaine d'armes de poing et d'épaule de différents calibres, toutes détenues illégalement, ainsi que de nombreuses munitions et un gilet pare-balle" précise le Parquet.
Placées en garde à vue, les personnes interrogées ont nié tout lien avec le meurtre. "L'enquête a déterminé qu'il avait pu être commis de façon impulsive, suite à une altercation verbale entre des employés de la boulangerie et la victime alcoolisée" ajoute Eric Vaillant.
A l’issue de ces gardes à vue, trois des sept personnes ont été présentées à un juge d’instruction le 24 juin. "Ils ont été mis en examen, pour l'un, né en 2001, du chef de meurtre et pour les deux autres du chef de modification de l'état des lieux d'un crime" conclut le Parquet dans un communiqué.
Le premier, qui encoure 30 ans de réclusion criminelle, a été placé en détention provisoire. Les deux autres ont été placés sous contrôle judiciaire.