Grenoble : trois nouvelles mises en examen après la saisie de 16 kilos de cocaïne en provenance des Antilles

A partir d'un renseignement, la police judiciaire de Grenoble a mis au jour un important trafic de cocaïne entre la métropole iséroise et les Antilles. Jeudi 15 octobre, 3 personnes ont été mises en examen pour trafic de stupéfiants et association de malfaiteurs. Une quatrième comparaitra plus tard.

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C'est une enquête de longue haleine qui touche presque au but. Jeudi, après une deuxième série d'interpellation, trois hommes ont été présentés devant une juge d'instruction de Grenoble, qui les a mis en examen pour trafic de stupéfiants et association de malfaiteurs. Une femme sera convoquée ultérieurement, selon les informations révélées par le procureur de la république adjoint, Boris Duffau. A l'origine de cette affaire, 16 kilos de cocaïne, en provenance des Antilles, saisis dans l'agglomération grenobloise. 

L'enquête préliminaire, confiée à l'antenne de la police judiciaire de Grenoble, a débuté le 11 février 2019. Un renseignement, indiquant le trafic de cocaïne auquel se livrait un homme de 45 ans, a permis l'ouverture de cette procédure. L'homme en question effectuait en moyenne une dizaine de ventes par jour. Le 15 octobre 2019, plusieurs perquisitions ont mis au jour 4 kilos de cocaïne et 14 568 euros en espèces. Six jours plus tard, le suspect a été arrêté.


Une cocaïne "de qualité"

Ce trafic durait depuis dix-huit mois. Une clientèle d’habitués profitait de ces ventes au détail, à raison de 50 euros le gramme d'un produit de "qualité", son taux de pureté moyen étant presque de 10% supérieur à la moyenne de la cocaïne saisie en France. Le fournisseur organisait des livraisons en provenance de l’île de Saint-Martin et des Antilles.

Le 31 juillet 2020, après avoir identifié deux mules chargées de transporter la drogue et mis en place un dispositif de livraison surveillée, les policiers ont interpellé ces deux voyageurs ainsi que deux autres personnes dans l'agglomération grenobloise. L'une d'entre elle est soupçonnée d'être "le principal commanditaire de cette importation", selon le communiqué de Boris Duffau. Huit kilos de cocaïne ont été saisis dans chacune des valises des deux mules.

91 540 euros ont été retrouvés chez le principal commanditaire, âgé de 48 ans, ainsi qu'une comptabilité occulte, une presse hydraulique permettant de conditionner les stupéfiants, 130 grammes d'ecstasy et 185 grammes d'héroïne. Chez le second invidu grenoblois, âgé de 44 ans, 1 500 euros, des moules pour presse hydraulique, 1,663 kg d'ecstasy, 96 grammes de cocaïne, 3,653 kg de MDMA et d'autres produits servant à couper, ont été découverts.


15 fusils retrouvés chez l'un des suspects

Le 4 août 2020, les quatre mis en cause étaient mis en examen pour "trafic de stupéfiants et association de malfaiteurs" et incarcérés. Les enquêteurs de l'antenne de la police judiciaire de Grenoble ont poursuivi leurs investigations sur commission rogatoire.

Cinq nouvelles personnes – quatre hommes et une femme – ont été interpellées lundi 12 octobre : un homme de 33 ans, soupçonné d'avoir assuré la logistique du voyage des deux mules ; un homme de 63 ans chez qui il a été retrouvé, outre 15 fusils, 4 armes de poing et des munitions, des quantités importantes de poudres pouvant servir de produit de coupe ou entrant dans la fabrication de cachets d'ecstasy et des produits en quantité importante réagissant aux tests de l'héroïne, des amphétamines, de la cocaïne ; un homme de 30 ans à qui il est reproché la revente de produits stupéfiants et notamment de cachets d'ecstasy et de participer aux trafics et une femme de 45 ans, sœur d'un des trois autres gardés à vue, soupçonnée de blanchiment de fonds provenant du trafic de stupéfiants. Celle-ci louait un coffre-fort dans une agence bancaire dans lequel la police judiciaire a saisi 50 300 euros en espèces, précise le procureur adjoint. Un voisin d'un des gardés à vue à été remis en liberté.

Jeudi, l'individu de 63 ans a été placé en détention provisoire. Les deux autres hommes ont demandé un délai pour préparer leur défense et ont été incarcérés jusqu'à lundi, jour où le juge des libertés et de la détention décidera ou non de les placer en détention provisoire après un débat contradictoire.
 
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