Du mercredi 28 au vendredi 30 juillet, le CCAS de la rue Sergent Bobillot à Grenoble propose des premières injections sans rendez-vous aux personnes en situation de grande précarité. Une population dont l'accès à la vaccination n'est pas forcément évident.
Comment accompagner les plus démunis vers la vaccination en cette période de pandémie ? C'est ce que le Centre communal d'action sociale (CCAS) de la rue du Sergent Bobillot s'emploie à faire depuis ce mercredi 28 juillet. Jusqu'à vendredi inclus, les personnes en situation de grande précarité peuvent venir entre 9 heures et 13 h 30 sans rendez-vous, AME ou sécurité sociale, pour une première injection de vaccin contre le Covid-19.
Une population que le personnel du CCAS côtoie au quotidien. Des réfugiés ou des personnes démunies, dont l'absence de maîtrise de la langue française, la difficulté d'accès à l'information et à l'informatique, constituent autant de barrières à la vaccination. "C'était important pour nous d'organiser cette opération pour toucher le public qu'on héberge et qu'on accompagne, explique Céline Faure, directrice déléguée à la lutte contre la pauvreté et la précarité au CCAS de Grenoble. Il fallait qu'on les rassure à propos de la vaccination, et que cela se fasse dans un lieu de proximité qu'ils connaissent déjà."
"Désacraliser la vaccination"
Le CCAS a été aménagé en centre de vaccination pour l'occasion. Un parcours a été tracé au sol pour éviter le brassage des personnes. Mais les locaux restent moins impressionnants que ceux d'un vaccinodrome comme Alpexpo. "L'idée est de désacraliser la vaccination", ajoute-t-elle.
Cette opération destinée à faciliter la vaccination pour les plus démunis est organisée par la ville de Grenoble, en partenariat avec le CHU. Le personnel du CCAS se charge de l'accueil des personnes et de l'accompagnement pour la partie administrative, pendant que les quatre soignants du centre hospitalier s'occupent de la vaccination et des test sérologiques.
"On ne savait pas combien de personnes exactement allaient se présenter, donc on a tablé sur 70 possibilités d'injections pour le premier jour, indiquait Isabelle Jallon, cadre supérieure au CHU Grenoble-Alpes, ce mercredi. Et si on voit qu'on a dépassé, on sera en mesure d'augmenter les doses de vaccin".
Lors de la première journée de l'opération, une cinquantaine de premières injections ont été réalisées. Cette action sera renouvelée dans un mois pour administrer les secondes doses.