Ce vendredi 5 juillet, le tribunal correctionnel de Marseille a relaxé François Crémieux, directeur de l'assistance des hôpitaux publics de Marseille. Il était poursuivi en diffamation par l'ex-directeur de l'institut hospitalo-universitaire (IHU) Méditerranée infection, Didier Raoult, après la diffusion d'articles de Médiapart dans la newsletter de l'hôpital.
L’ancien directeur de l’IHU Méditerranée, Didier Raoult poursuivait en justice le directeur général de l’AP-HM, François Crémieux, pour diffamation après la publication d'articles de Médiapart dans la newsletter du CHU. Le tribunal correctionnel de Marseille a prononcé ce vendredi 5 juillet une relaxe pour le directeur de l'AP-HP. Didier Raoult a 10 jours pour faire appel.
"Laver son honneur"
Le 14 mai dernier, lors de l'audience, Didier Raoult avait exprimé son désir de "laver son honneur" après avoir été selon lui diffamé par l'AP-HM. La personne visée par Didier Raoult devant la justice était François Crémieux, renvoyé devant la 11ᵉ chambre du tribunal correctionnel de Marseille pour avoir partagé des articles de Médiapart dans la newsletter hebdomadaire du CHU, révélant une "expérimentation sauvage contre la tuberculose" menée à l'IHU lorsque Didier Raoult en était le directeur.
"Il n’existe pas de volonté de s’approprier le contenu des articles litigieux en cause", a indiqué le tribunal.
Des essais cliniques irréguliers
Le site Médiapart révélait le 22 octobre 2021 que l'Institut hospitalo-universitaire de Marseille menait depuis plusieurs années des essais cliniques irréguliers sur des traitements contre la tuberculose sous la direction du professeur Didier Raoult. Des patients auraient eu de graves complications provoquées par ces traitements.
Une combinaison de quatre médicaments
Selon le site, qui se basait aussi sur des échanges de mails et des compte-rendus d'hospitalisation, des équipes de l'IHU ont testé une combinaison de quatre médicaments dont l'efficacité conjointe n'avait jamais été évaluée. Ces essais ont été menés malgré le refus de l'Autorité française du médicament, l'ANSM, qui doit donner son aval aux recherches impliquant des êtres humains, en particulier les essais cliniques de médicaments.