Depuis mi-mai, une hausse du nombre de cas de Covid-19 a été observée en France. À Dijon (Côte-d'Or), SOS Médecins a noté début juin une augmentation de 50% de cas positifs en une semaine. On vous explique.
On le pensait appartenir au passé, le voilà qui fait son retour. Depuis un mois, Santé publique France fait état d'une augmentation du nombre de cas de Covid-19 sur l'ensemble de l'Hexagone. Entre les 10 et 16 juin, SOS Médecins a enregistré pas moins de 2 023 actes "pour suspicion de Covid-19", tandis que plus de 500 hospitalisations ont été dénombrées pour la même raison.
À quoi c'est dû ?
Cette reprise épidémique est en partie causée par la progression d'une nouvelle souche du virus. Baptisée "FLiRT", cette nouvelle famille de variants est dérivée du tristement fameux "Omicron". Actuellement, le variant dominant s'intitule "JN.1", dont dérive un autre variant en progression, "KP.2".
#COVID19
— SantépubliqueFrance (@SantePubliqueFr) June 19, 2024
➡ reprise de la circulation virale dont l’impact sur le système de soins est à suivre dans les prochaines semaines#Gestesbarrières recommandés pour limiter la transmission
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Éminemment scruté par la communauté scientifique, ce variant "JN.1" semble plus contagieux et plus résistant aux vaccins que les précédents. "Ses mutations lui confèrent un échappement à la neutralisation par les anticorps, mais aucun signal préoccupant en termes de sévérité ne lui a été associé", souligne Santé publique France dans son analyse de risque sur les variants émergents, publiée 10 juin dernier.
Quid en Bourgogne ?
Une recrudescence de l'épidémie également constatée dans notre région. "Depuis environ cinq semaines, nous avons une augmentation de l'activité et des diagnostics positifs au Covid", confirme Pierre-Jean Lacaille, docteur spécialiste en médecine générale à Dijon (Côte-d'Or). "La semaine passée, nous avons eu une augmentation de 50 % des cas positifs."
Sur une journée de consultation, lorsque nous examinons 30 patients, cinq sont positifs au Covid.
Pierre-Jean Lacaille,médecin à Dijon (Côte-d'Or)
"On observe en effet une hausse de la circulation du virus ces dernières semaines (passages aux urgences, activités SOS), dans toutes les tranches d'âge. Mais cette circulation reste à des niveaux faibles et n'a pas d'impact en termes d'hospitalisations", nuance l'Agence régionale de santé Bourgogne-Franche-Comté.
Comment se protéger ?
Malgré tout, les contaminations pourraient connaître un sursaut dans les prochaines semaines. "On a plusieurs échéances. La première, c'est celle des élections législatives", expliquait l'infectiologue Benjamin Davido à franceinfo, ce jeudi 20 juin. "On va se retrouver quand même à faire la queue de façon un peu confinée dans les bureaux de vote. Surtout, dans moins de 50 jours, on a les Jeux olympiques."
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Afin d'éviter au maximum les contaminations, Santé publique France préconise "l'adoption systématique des gestes barrières, notamment le port du masque en cas de symptômes, dans les lieux fréquentés et en présence de personnes fragiles". "Ces mesures restent un moyen efficace pour se prémunir des infections respiratoires et de leurs complications", ajoute l'agence de santé. En prime, une nouvelle campagne de vaccination a débuté en France en avril dernier.