A Grenoble, les manifestants ont répondu à l’appel des syndicats CGT, FO, Solidaires, FSU, ainsi que la Fidl, la MNL, l'Unef et l'UNL pour les jeunes. Ils se sont donnés rendez-vous devant la gare pour demander une hausse des salaires et surtout envoyer un signal fort à 6 mois de la présidentielle.
A Grenoble, comme dans toute la France, les salariés et les chômeurs étaient appelés à manifester et à faire grève ce mardi 5 octobre. Le rendez-vous était donné à 10 heures devant la gare.
A Grenoble, selon la police, environ 1400 personnes ont répondu à l'appel commun de plusieurs syndicats, CGT, FO, Solidaires, FSU, ainsi que la Fidl, la MNL, l'Unef et l'UNL pour les jeunes. "C’est important que nous soyons tous unis parce que nous sommes tous dans le même bateau, nous avons tous à défendre nos salaires, la sécurité sociale, nos droits, ensemble nous sommes plus forts, affirme Frédéric Sibeud, un manifestant.
En manifestant aujourd’hui, les organisations syndicales réclament principalement une hausse des salaires, des pensions et des minimas sociaux. Mais, ils veulent également remettre les questions sociales au cœur du débat politique. Avec cette mobilisation, ils veulent envoyer un signal fort à six mois de la présidentielle. "Si je suis là aujourd’hui c’est parce qu’au niveau du service public, de la santé des hôpitaux, des policiers, de l’enseignement, il y a une perte de sens, et on s’éloigne de la raison pour laquelle nous avons fait ce métier. Moi, par exemple, j’étais prof pour éduquer les enfants, leur donner un sens critique et leur donner une vie meilleure, les policiers c’est pour garder la paix, aujourd’hui ils sont dans le maintien de l’ordre. Et puis je me bats aussi pour ce qui peut se passer pour la présidentielle", explique Nicolas Kioulou, un enseignant présent à la manifestation.
Réforme chômage et réforme des retraites
Les rangs des manifestants étaient grossis ce matin par les opposants à la réforme de l'assurance chômage, entrée en vigueur vendredi 1er octobre, et qui aboutit à réduire les indemnités des chômeurs "permittents", enchaînant contrats courts et périodes de chômage. L’ensemble des syndicats devraient déposer des recours contre la réforme cette semaine.
Autre point de vigilance, la question des retraites, qui continue de planer sur la fin de mandat d'Emmanuel Macron et sera un sujet incontournable de la campagne présidentielle.
La question du pass sanitaire faisait aussi partie des mots d'ordre ce mardi. Même si la CGT n'a pas appelé à défiler au côté des opposants au pass lors de leurs manifestations du samedi.