Le club de hockey sur glace de Grenoble conteste l'attribution à Rouen du titre de champion de France sans que la phase finale ait été jouée. Le club espère que la Fédération française se rangera à la solution d'une saison blanche, préconisée par le CNOSF.
"C'est une question d'éthique à mettre en parallèle avec l'exercice 2019-2020. Il y a un an, le titre n'avait pas été décerné alors que nous étions leaders à la fin de la saison régulière. J'avais alors moi-même milité pour qu'il n'y ait pas de champion de France si l'on ne jouait pas la phase finale", a expliqué à l'AFP le président des Brûleurs de Loups, Jacques Reboh.
En 2019-2020, après une saison régulière qui avait permis aux 44 journées prévues de se jouer, les play-offs n'avaient pu aller à leur terme en raison du confinement décrété en mars 2020.
Cette saison, seules 22 journées (sur les 44 prévues) ont été jouées. Rouen était alors classé en tête devant Angers (2e) et Grenoble (3e).
"Et encore, dans des conditions aléatoires car les clubs ont perdu trois ou quatre de leurs joueurs les plus importants pour des raisons économiques afin d'alléger leur masse salariale pour terminer le championnat dans des conditions correctes. Cela a bouleversé l'équilibre de la compétition et son équité", fait encore valoir M. Reboh.
Dans un avis rendu vendredi dernier, le Comité national olympique et sportif français (CNOSF) avait préconisé de déclarer une nouvelle saison blanche, conformément à l'analyse des dirigeants grenoblois.
Contacté par l'AFP, le club de Rouen n'a pas souhaité s'exprimer. Quant à celui d'Angers, il avait fait savoir dès le 11 mars qu'il acceptait la décision de la fédération.
"Quoi qu'il arrive, j'aurai un profond respect pour l'équipe qui remportera le titre cette saison, tellement elle aura été éprouvante et difficile", avait écrit son président, Michaël Juret, sans pour autant cacher sa déception et sa frustration de ne pas voir ses joueurs défendre leurs couleurs en play-offs.