L'incendie de Voreppe, en Isère, sur les contreforts de la Chartreuse poursuit sa lente progression depuis vendredi 5 août. Il a déjà parcouru 90 hectares. Au total, près de 310 pompiers luttent actuellement contre les flammes. Un feu qu'ils ont du mal à fixer, on vous explique pourquoi.
Cela fait trois jours que les soldats du feu luttent contre l’incendie de Voreppe, en Isère, au nord de Grenoble. Un incendie qui s’est déclaré vendredi 5 août, en fin de journée à cause d’un impact de foudre. Les flammes ont déjà parcouru 90 hectares et d’autres sont menacés. Un feu qui progresse lentement sur un relief escarpé, à 620 mètres d'altitude à flanc de montagne, ce qui complique l’intervention des sapeurs-pompiers, mais aussi des moyens aériens.
Zone difficile d’accès
Si le feu s’est calmé ce lundi, la situation reste très instable. Près de 310 pompiers de l’Isère et des départements voisins, la Savoie, la Haute-Savoie, le Rhône et aussi le Var, se battent contre cet incendie difficilement fixable : "Il est en zone très escarpée, c’est un incendie que l’on contient, il concède une grande zone que l’on considère presque en zone de montagne, car il y a beaucoup de rocher de zone très verticale et très difficile d’accès, des braises peuvent être projetées aux alentours ce qui provoque d’autres départs de feu," explique le commandant des opérations de secours, Philippe Spinosi.
De la pluie pour éteindre le feu
"En effet, le milieu topographique est très compliqué, ajoute le colonel Bertrand Cassou, il y a beaucoup de barres rocheuses, de zones inaccessibles. Aujourd’hui, on est en train de limiter un périmètre acceptable avant de pouvoir vraiment le maîtriser. C’est un feu qui aura besoin, pour être complétement éteint, d’avoir les premières pluies parce que beaucoup d’endroits sont inaccessibles."
La météo, facteur aggravant
Mais l’incendie progresse aussi à cause du vent et des fortes températures. En début d’après-midi ce lundi, un vent de nord-ouest de 30km/h s’est levé accompagné de fortes températures : "La chaleur et le vent et surtout le niveau hydrique des végétaux n’arrangent rien, les végétaux sont très secs et résistent très peu aux flammes," explique le commandant Philippe Spinosi.
La technique de « la part du feu »
"La technique que l’on utilise désormais est la technique de "la part du feu". Cela consiste à se positionner à un endroit stratégique, un endroit où l’on va pouvoir poser nos engins et arrêter le feu. Car nous sommes en montagne avec des parois rocheuses verticales. Il peut y avoir des chutes de pierres, donc on préfère laisser le feu venir jusqu’à nous, jusqu’à ces endroit où l’on va pouvoir positionner des moyens important pour pouvoir l’arrêter."
Au total, près de 310 pompiers, sont engagés sur cet incendie qui dure depuis trois jours, avec 65 engins et deux hélicoptères bombardiers d’eau. Pour l’instant, aucun blessé n’est à déplorer. L'évacuation de 140 personnes a été reconduite ce lundi soir, cela concerne les hameaux de Malossane, des Balmes, du Bourget ainsi que le hameau des Barniers. Dans un communiqué publié ce lundi soir, la préfecture de l'Isère ajoute qu' "une trentaine de maisons supplémentaires ont été évacuées à titre préventif dans le secteur des Balmes en raison de chutes de débris végétaux enflammés qui rendent nécessaires des opérations de protection des habitations."