"Initier une culture de la protection" : le port du casque au ski bientôt obligatoire pour les enfants ?

Une proposition de loi visant à rendre obligatoire le port du casque sur les pistes de ski, pour les personnes de moins de 1,50 mètre, a été déposée mi-février à l'Assemblée nationale. Le but : transmettre une culture de la prévention aux plus jeunes et réduire le nombre d'accidents graves.

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On le porte à vélo, à moto ou à cheval, et peut-être bientôt à ski. Une proposition de loi visant à rendre obligatoire le port du casque pour les personnes dont la taille est inférieure ou égale à 1,50 mètre, lors de la pratique du ski alpin en France, a été déposée mi-février par une vingtaine de députés. Le snowboard, le télémark, le monoski, les mini-skis, le snooc et le snowkite sont également concernés.

"Le but est d'initier une culture de la protection : quand on fait du sport, il faut se protéger, souligne Yannick Neuder, député Les Républicains de l'Isère, et co-auteur du texte présenté à l'Assemblée. À traumatisme égal, un enfant aura moins de séquelles s'il porte un casque."

"Ce n'est pas de la répression, mais de l'éducation"

Bien souvent débutants, les plus jeunes sont "plus exposés" aux risques de blessure que les adultes. "Leur masse musculaire est moins développée que celle de leurs parents, et leur colonne vertébrale est moins bien protégée en cas de coup", poursuit le député. En raison de leur petite taille, ils sont se retrouvent aussi "très souvent à entrer en collision avec des personnes plus grandes et à taper contre des points durs comme les genoux ou les hanches", peut-on lire dans le texte de la proposition de loi.

Porter l'interdiction au seuil de 1m50 "simplifie" sa mise en œuvre. "Sur les pistes, les personnels de montagne n'auront pas besoin de demander à chaque skieur sa carte d'identité", détaille Yannick Neuder. Difficile, selon l'élu, de généraliser l'interdiction à tous les visiteurs, mineurs et majeurs.

"Il faut rester réalistes. La mise en application d'une telle mesure chez les adultes pourrait être beaucoup plus compliquée. Mais l'exiger pour les enfants, c'est un moyen plus subtil de donner l'exemple et d'alerter sur les risques. Ce n'est pas de la répression, mais de l'éducation."

Autre objectif clef de cette proposition de loi : faire baisser le taux de mortalité chez les enfants et réduire les délais de prise en charge aux urgences traumatologiques. "Même si cette proposition de loi ne résorbera pas la file d'attente aux urgences", indique le député.

Depuis le début du mois de février, les conditions climatiques, peu favorables à la pratique d'activités sportives en montagne, ont entraîné une augmentation du nombre d'accidents sur les pistes. En 2022, l'Observatoire d'accidentologie des sports d’hiver de l’association Médecins de montagne a recensé 122 231 accidents traumatiques sur les pistes. Un chiffre variant de 130 000 et 160 000 par an en moyenne ces vingt dernières années.

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