Plus d’une centaine de salariés d’Air Liquide du site de Sassenage en Isère, a débrayé pendant près d’une heure ce mercredi matin, entre 9h et 10h. Ils réclament une hausse de leur salaire de près de 10% face à l’inflation qui frappe la France actuellement.
Après la forte mobilisation de ce mardi 18 octobre, les salariés du site d’Air Liquide à Sassenage ont voté la reconduction de la grève ce mercredi matin. Ils étaient plus d’une centaine à se rassembler sur le parvis du site pour une heure de débrayage, entre 9h et 10h, et pour bloquer toute livraison dans leur entreprise.
Hausse des salaires et paiement des heures de grève
Le personnel sollicite la direction du groupe : "Nous, depuis le début de l’année, on a eu de faibles augmentations alors que les bénéfices d’Air Liquide sont des bénéfices record. D’année en année, la part des dividendes augmente en pourcentage donc c’est toujours plus, on a passé les 55% de dividendes reversés aux actionnaires", déplore Nicolas Rebutin, représentant syndical CGT à Air Liquide.
En effet, le leader mondial des gaz industriels a profité de l'augmentation des prix de l'énergie. Ses bénéfices ont augmenté de 5,3% au 1er semestre, soit 1,3 milliard d'euros. Des chiffres qui incitent le personnel à réclamer des revalorisations salariales : "Sur notre site, on a plusieurs tranches de population à la fois les techniciens, techniciens ouvriers employés et les cadres. Parmi eux, nous avons des collègues qui ont des revenus plus faibles, par exemple, l’un d’eux est venu me voir le mois dernier pour me dire qu’il était dans le rouge, qu’il n’avait plus le choix de prendre le bus au lieu de sa voiture pour se rendre au travail."
C'est inacceptable que les salariés perdent leur liberté de pouvoir choisir leur mode de déplacement pour se rendre au travail
Nicolas Rebutin, représentant syndical CGT à Air Liquide
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Les salariés réclament une hausse de 10% de leur salaire ainsi que le paiement des heures de grève : "Aujourd’hui, c’est inacceptable que dans une société comme la nôtre, il y ait des salariés qui perdent leur liberté et leur liberté de pouvoir choisir leur mode de déplacement pour aller au travail. Tout en étant employé dans une grosse boite qui fait des bénéfices énormes," ajoute le syndicaliste.
Une délégation reçue par la direction
Ce n’est pas la première fois que les salariés tentent d'interpeller la direction : "La base de notre colère, c’est l’inflation. Nous avions demandé à la direction de bouger sur le sujet, nous avions fait une intersyndicale avec une pétition pour demander une augmentation générale. La seule réponse que nous avons eue, c'est d’avancer la première réunion annuelle obligatoire mais ça, ça concerne les salaires de l’année prochaine alors que l’inflation, c’est maintenant", déplore Jérôme Delmas, élu titulaire au CSE et technicien méthode à Air Liquide.
De son côté, la direction affirme porter "une grande importance au dialogue social" et propose à nouveau une ouverture anticipée des négociations sur les salaires 2023. Une délégation devrait être reçue ce jeudi 20 octobre à 14h.
