Isère : l'avenir incertain du pont de Brignoud et les importantes conséquences sur la circulation

Un jour après l’incendie du pont de Brignoud, plusieurs interrogations se posent quant à la praticité de ce dernier. Quelles sont désormais les étapes à suivre pour évaluer son fonctionnement ? Quels sont les scénarios possibles ? Comment accompagner les 27 000 véhicules, qui l'empruntaient chaque jour ? Voici ce que l’on peut dire, ce mercredi 6 avril.

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Le pont de Brignoud, qui a pris feu dans la nuit du lundi au mardi 5 avril, entre les communes de Brignoud et Crolles, est un lieu stratégique dans la circulation du Grésivaudan. Il est situé juste après la sortie 24b de l’A41, en direction de Brignoud. Les habitants de la vallée l’empruntent également lorsqu’ils arrivent dans l’autre sens de l’autoroute, après l’échangeur. Il permet de faire la jonction entre les villes de Froges, de Villard-Bonnot, et celles situées sur l’autre rive de l’Isère, à savoir Saint-Ismier, Bernin, Crolles.

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Incendie volontaire lignes haute-tension Villard-Bonnot. ©France 3 Alpes

Ce mercredi 6 avril, le pont, toujours fermé, a subi encore une batterie d’expertises afin de prendre connaissance des travaux à réaliser par la suite. "On a fait les premières expertises hier. On n’a pas pu faire toutes les investigations voulues car il y avait énormément de chaleur dégagée sur le pont. On avait des points à plus de 70 degrés", explique Bernard Perazio, vice-président du Conseil Départemental de l'Isère en charge des mobilités.

À certains endroits, les bétons sont complétement éclatés

Bernard Perazio - Vice-président du Conseil Départemental de l'Isère en charge des mobilités

Ce dernier évoque sa grande crainte quant au rapport de l’expertise. "L’ouvrage a été très détérioré. Les bétons ont été mis en surchauffe. À certains endroits, ils sont complètement éclatés" dans la structure. "Les aciers également ont été surchauffés. Les services techniques du département sont très inquiets."

L'édifice est un pont bow-string. C’est-à-dire qu’il est composé d’arches successives. La structure du Brignoud en compte trois. Ces arches soutiennent le tablier du pont en béton par des suspensions verticales. Il faut donc le voir comme "trois ouvrages successifs" explique Bernard Perazio. D’où l’attente de l’expertise afin de savoir quel avenir donner à la structure datant d'avant-guerre et longue de 100 mètres.

Deux scénarios possibles : réparation ou reconstruction ?

Deux scénarios futurs apparaissent. Soit il peut y avoir une réparation, qui sera longue "de plusieurs semaines, de plusieurs mois", précise le vice-président du Conseil Départemental de l’Isère. "Soit carrément, la solution la plus compliquée, la démolition et la reconstruction d’un nouvel ouvrage. Là, on parle en nombre de mois", voire des années.

Les conséquences de la fermeture du pont ne se sont pas faites attendre dans les communes environnantes. Le maire de Villard-Bonnot, Patrick Beau, décrit une situation "très compliquée" avec des bouchons importants observés ce mardi 5 avril.

"Le pont était un passage très important. On est sur une logique d’un bassin de ville entre la rive gauche et la rive droite" de l’Isère. "Ça a une conséquence sur tous les modes : les bus, les voitures, les vélos, les piétons. Tout le monde utilisait le pont."

Une demande de la gratuité de l'autoroute 

Pour faire face à ce point névralgique de la circulation, plusieurs déviations ont été mises en place. Des solutions de contournements que vous pouvez retrouver sur le site "itinIsère". Ce mercredi, l’organisme affichait une déviation par : RD 523, RD 165, RD 30 et RD 1090 via Le Versoud, Saint-Nazaire-Les-Eymes, Bernin et Crolles. Pour Bernard Perazio, "tant qu’on n’a pas l’expertise, le temps de réparation, de reconstruction, c’est difficile d’orienter" les automobilistes.


L’autre solution, soutenue par les élus locaux, est la demande de Jean-Pierre Barbier, le président du département de l’Isère. Il a demandé à l’État de voir avec son concessionnaire Area, la possibilité de rendre sur ce secteur, la gratuité de l’autoroute.

"En effet, Jean-Pierre Barbier et Henri Baille, le président de l’intercommunalité, ont fait une intervention auprès de l’État et d’Area de façon à ce qu’on mette le maximum d’usagers sur l’autoroute" précise Bernard Perazio. Pour Patrick Beau, le maire de Villard-Bonnot, "ça permettrait de délester fortement [la circulation] puisque le péage est un obstacle financier pour les gens qui utilisent la partie route".

Des mesures locales ont également été prises pour tenter de fluidifier le trafic. À Villard-Bonnot, "on a mis tous nos feux de signalisation en mode clignotement pour éviter les blocages" explique le maire de la Ville. Il faudra donc attendre les prochaines heures et les prochains jours pour connaître l’avenir du pont de Brignoud.

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