Un texte publié sur une plateforme affiliée à la gauche radicale revendique les incendies qui ont touché deux sites de l'entreprise Constructel en Isère. Les auteurs disent vouloir s'en prendre à l'"enfer technologique". Une enquête est en cours.
Le double incendie, probablement d'origine criminelle, qui a touché la société de télécommunications Constructel a été revendiqué mardi 23 février sur une plateforme anarcho-libertaire. "Sur l'ensemble des deux sites nous avons incendié quelques véhicules (une demi-douzaine), cramé une antenne-relais et surtout mis le feu à des bobines de câbles d'antennes et de fibre optique, qui brûlent d'ailleurs très bien", écrivent les auteurs dans ce texte repéré par Le Dauphiné Libéré.
Deux sites de cette société spécialisée dans la conception, mise en place et construction d'infrastructures de réseaux de télécommunications ont été touchés par des incendies en fin de semaine dernière en Isère. D'abord à Bézins où cinq fourgonnettes et un stock de tourets de câbles électriques ont été carbonisés, avec plusieurs départs de feu constatés. Puis à Sassenage, près de Grenoble, avec des constatations similaires et peu de dégâts matériels.
"Si, pour nous, s'en prendre à des installateurs, des réparateurs ou des fournisseurs de câbles fait sens, ce n'est pas pour protester contre la 5G en particulier mais bien dans un cadre plus large, de combat contre le techno-monde", peut-on lire dans le texte de revendication où les auteurs disent vouloir s'en prendre à l'"enfer technologique".
Jeudi, le parquet de Grenoble expliquait que la piste des "anti-5G" n'était pas privilégiée. Un responsable de l'entreprise à Sassenage précise que cette dernière installe de la fibre optique mais ne s'occupe pas de la téléphonie mobile, ni du déploiement de cette technologie. Les brigades de recherche de Saint-Marcellin et Grenoble ainsi que la section de recherche de la gendarmerie sont en charge de l'enquête.
Les autorités ont recensé une centaine de dégradations de pylônes de téléphonie sur l'ensemble du territoire en 2020. Une partie de ces actions a été revendiquée par l'ultragauche. Depuis quelques années, une dizaine d'incendies volontaires imputés à la mouvance anarcho-libertaire se sont également produits à Grenoble et dans son agglomération.