L'entreprise de télécommunications Constructel basée à Sassenage, près de Grenoble, a été victime d'un incendie criminel dans la nuit du vendredi au samedi 20 février. Après Brézins jeudi, c'est le deuxième incendie visant la société cette semaine.
Un nouveau site de la société Constructel spécialisée dans la conception, mise en place et construction d'infrastructures de réseaux de télécommunications, a été victime d'un incendie criminel en Isère. Après l'entreprise de Brézins, ce jeudi, c'est le site de Sassenage, près de Grenoble qui a été visé la nuit dernière. Les pompiers ont été alertés peu avant une heure du matin. Ils ont constaté trois départs de feux distincts qu'ils ont éteint au moyen de deux lances.
Les dégâts sont limités. Un camion de location de 3,5T a été endommagé, un touret de fibre optique de 300 mètres brûlé. Par ailleurs, une armoire téléphonique, appartenant à l'opérateur SFR selon les pompiers, et située sur le terrain loué par Constructel, a été complètement détruite. L'antenne n'appartient pas à Constructel précise le responsable du site qui ajoute que la société installe de la fibre optique et qu'elle ne s'occupe pas de téléphonie mobile, ni de 5G.
Un incendie volontaire
Le caractère criminel de cet incendie ne fait aucun doute selon le procureur de Grenoble, Eric Vaillant. C'est la deuxième fois cette semaine que la société est visée par un incendie. Jeudi dernier, à Brézins, les dégâts avaient été très importants, plusieurs véhicules et des câbles de fibre optique avaient été détruits.
Les brigades de recherche de Saint-Marcellin et Grenoble et la section de recherche de la gendarmerie sont saisies de l'enquête. Pour l'instant, la piste des "anti-5G" n'est pas privilégiée selon le Procureur de Grenoble.
Dans la Drôme voisine cette semaine, ce sont des locaux techniques de l'opérateur Orange qui ont été incendiés à deux reprises également. De nombreux incendies volontaires ont ciblé des installations téléphoniques, en particulier des antennes-relais, en France ces derniers mois. En 2020, les autorités avaient recensé une centaine de dégradations de pylônes de téléphonie sur l'ensemble du territoire. Une partie de ces actions a été revendiquée par l'ultragauche.