Les juges d’instruction de Grenoble ont rendu leur ordonnance de mise en accusation. Nordahl Lelandais sera jugé par la Cour d’assises "pour le crime de meurtre, enlèvement et séquestration" de la petite Maëlys. Il sera aussi jugé pour "agressions sexuelles" sur deux petites cousines.
"L’ensemble des parties a la possibilité d’interjeter appel contre cette ordonnance pendant un délai de 10 jours" a précisé le procureur adjoint Boris Duffau, qui a annoncé ce mercredi 3 juin l'ordonnance rendue.
La décision des juges d’instruction de Grenoble est conforme aux réquisitions du parquet . Ils ordonnent le renvoi de Nordahl Lelandais devant la Cour d’assises de l’Isère pour le crime de meurtre de la petite Maëlys De Araujo, précédé de l’enlèvement et de la séquestration de l’enfant.
Le parquet de Grenoble avait rendu le 18 mars 2021 son réquisitoire définitif dans l'affaire Maëlys : il avait demandé le renvoi de Nordahl Lelandais devant la Cour d'assises pour les mêmes chefs d'accusation, abandonnant la préméditation.
Le 26 novembre 2020, en revanche, la cour d'appel de Grenoble avait rejeté la requête du parquet souhaitant le renvoi de Nordahl Lelandais pour le viol éventuel de la fillette.
L'ancien maître-chien devra aussi répondre des "délits d’agressions sexuelles sur deux cousines de l’intéressé mineures de 15 ans et pour détention et enregistrement d’images pédo-pornographiques".
Ces agressions sexuelles auraient été commises sur deux petites cousines quelques semaines avant la mort de Maëlys,. Elles étaient âgées de quatre et six ans au moment des faits.
L'avocat de Nordahl Lelandais avait déposé une requête en nullité de la dernière expertise psychiatrique qui avait été accordée par la chambre de l'instruction. Une requête qui a éte réjetée. L'avocat s'est pourvu en cassation.
Maëlys De Araujo, huit ans, avait disparu dans la nuit du 26 au 27 août 2017 lors d'un mariage dans la salle des fêtes de Pont-de-Beauvoisin, en Isère. Le procès doit avoir lieu en 2022. Lelandais encourt la réclusion criminelle à perpétuité.
Le 11 mai dernier, le trentenaire accusé du meurtre d'Arthur Noyer, jeune militaire disparu dans la nuit du 11 au 12 avril 2017 en Savoie a été reconnu "coupable d'avoir volontairement donné la mort" à Arthur Noyer. Il a été condamné à 20 ans de prison.