La 27ème brigade d’infanterie de montagne (BIM), dont six membres ont été tués lors de l’opération Barkhane au Mali, lundi 25 novembre, est une force d’élite capable d’intervenir dans des reliefs escarpés et dans des conditions climatiques extrêmes.
Autonomie, polyvalence, forces physique et mentale sont autant de qualités que possèdent les militaires appartenant à la 27ème brigade d’infanterie de montagne.Dirigée depuis la caserne de Varces, en Isère, la BIM se compose de plusieurs unités : le 4e régiment de chasseurs de Gap, le 7e bataillon de chasseurs alpins de Varces, le 13e bataillon de chasseurs alpins de Chambéry, le 27e bataillon de chasseurs alpins d’Annecy, le 93e régiment d'artillerie de montagne de Varces - dont le Maréchal des logis-chef Jérémy Leusie, faisait partie -, le 2e régiment étranger de génie de Saint-Christol et la 27e compagnie de commandement et de transmissions de montagne, basée à Varces.Presque 130 ans d'existence
De la protection des populations à la lutte anti-terroriste, les missions de la BIM sont multiples. Capables d’agir jusque dans des reliefs très escarpés et des conditions climatiques extrêmes, ces soldats constituent une force armée d’élite, héritiers directs des éclaireurs skieurs du célèbre lieutenant Tom Morel, premier chef des résistants du maquis des Glières.Créées en 1888 pour défendre la frontière des Alpes, les troupes de montagne sont, dès l’origine, une force spécialisée dans le combat en montagne. Elles acquièrent le statut de "troupes d'élites" dès la Première Guerre mondiale. Les chasseurs de l’unité, surnommés "diables bleus" par l'adversaire, en constituent le fleuron.
Engagées dans la Résistance
Au cours de la Seconde Guerre mondiale, les troupes de montagne s’engagent sur le front des Alpes et sur le front nord-est et en Norvège. En 1942, elles entrent dans la Résistance. Entre 1955 et 1962, elles participent à des opérations de "pacification" en Kabylie. La 27ème BIM s’est professionnalisée à partir de 1999. L’existence d’un groupement de commando montagne implanté dans chacune des unités a été dévoilée en 2007, au moment de la mort d’un de ses membres en Afghanistan, après être longtemps restée secrète.Le groupement commando montagne est constitué d’une centaine de soldats, triés sur le volet lors d’une semaine de tests éprouvante permettant de répérer des militaires capables de se débrouiller seuls dans les pires circonstances.