Il aura fallu de longs mois d'enquête pour retrouver leurs traces. Trois hommes de 20 ans ont été mis en examen à Grenoble ce 11 mars. Ils sont suspectés d'avoir agressé à coups de pied de biche et de couteau l'ancien co-détenu de l'un d'eux, à Pont-de-Claix, en décembre 2020.
Un homme âgé de 20 ans a été interpellé à Grenoble le 9 mars, en même temps que ses complices présumés, du même âge que lui, localisés respectivement à Laon (02) et à Montpellier (34).
"Compte tenu des antécédents des mis en cause et de leur capacité à commettre des actes graves de violence", indique le procureur de la République de Grenoble Eric Vaillant, des moyens spécifiques de la gendarmerie ont été engagés pour procéder aux interpellations : antenne GIGN de Dijon, l’AGIGN de Reims, le PSPG de Golfech, les PSIG de Grenoble, Laon et Lunel, ainsi que trois équipes cynophiles.
Des faits d'une extrême violence
Les faits remontent au 31 décembre 2020 , à Le-Pont-de-Claix dans l'agglomération grenobloise. Il est près de 18 h ce jour-là, quand un homme de 24 ans s’installe au Volant de son véhicule 208 Peugeot, au pied de son immeuble dans le quartier des Iles de Mars, quand un homme ouvre la portière et lui intime l’ordre de prendre la route.
Les deux hommes se sont connus en prison. Le passager souhaite des explications sur une bagarre les ayant opposés au sein du centre pénitentiaire de Grenoble-Varces fin 2019.
Roué de coups et la main en partie tranchée
Après quelques kilomètres, il demande à la victime de s'arrêter dans un chemin. C'est alors que deux autres individus, qui suivaient en voiture, font irruption.
L'homme est jeté à terre, frappé avec un pied de biche et à coups de couteaux sur l’ensemble du corps. L’un des trois trois agresseurs lance sur lui son chien d’attaque, qui le mord à plusieurs reprises.
"Avant de quitter les lieux, un agresseur tente de lui trancher la main droite mais sans y parvenir complètement. Ce sont les gendarmes qui lui porteront secours, en effectuant sur la victime un pansement compressif au niveau du poignet, ce qui lui permettra d’éviter l’amputation", indique Eric Vaillant.
"Compte tenu de la nature des faits", le parquet avait confié l’enquête à la brigade de recherches de la compagnie de gendarmerie de Grenoble et saisi un juge d’instruction pour poursuivre les investigations.
Après deux mois d’enquête, les trois hommes ont été identifiés et interpellés. Les enquêteurs ont saisi "les armes qui ont servi à commettre les faits de violence, des armes de poing, et plus de 12000 euros en numéraire".
Déférés ce jeudi 11 mars devant le magistrat instructeur, les trois hommes ont été mis en examen "pour violences aggravées par trois circonstances et incarcérés". Ils encourent 10 ans de prison.