"L'important, c’est le message que je veux faire passer" : Otist, un artiste engagé et cagoulé, disciple de Banksy

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Otist est un pochoiriste, artiste engagé et anonyme. Il est l'invité du Street Art Fest de Grenoble qui se déroule du 26 mai au 2 juillet 2023 dans la capitale des Alpes. Rencontre avec cet artiste isérois, disciple de Banksy.

"Je suis un artiste engagé, un pochoiriste qui essaye de décrire le monde qui l’entoure pour essayer d’ouvrir certaines consciences et surtout, je veux prendre du plaisir, car je reste un artiste." Voilà ce que répond Otist quand on lui demande qui il est. 

Otist, c’est son pseudonyme, son nom de scène, sa signature. Et c’est à peu près tout ce que l’on saura de lui. Son véritable nom, son âge et son visage aussi, sont inconnus. "On s’en fout de savoir qui je suis, l’important, c’est le message que je veux faire passer", dit-il.

L'inspiration Banksy

Anonyme, pochoiriste, engagé… Chez lui, on retrouve un peu de "Banksy". Une filiation que l’artiste isérois revendique : "C’est un exemple et les premiers pochoirs que j’ai vus, ce sont les siens à Londres et quand je suis revenu, je me suis dit, il faut que je m’y mette. Je suis capable de réaliser des choses comme ça, j’ai des choses à dire et le pochoir permet de réaliser une peinture assez rapidement tout en parlant aux gens."

Éveiller les consciences...

L’environnement, la terre, la planète, sont les thèmes de prédilection de l’artiste : "C’est notre nerf, c’est l’avenir de nos enfants, donc c’est important, après, je peux parler autant de l’écologie, de la planète que des problèmes sociaux, de politique, je touche un petit peu le monde d’aujourd’hui ce qui nous entoure." 

L'an dernier, l'artiste avait réalisé une œuvre pour sensibiliser aux feux de forêt, après l'incendie de Voreppe notamment. 

La cause environnementale, les injustices sociales ou encore la course au profit, dans la capitale iséroise et dans les communes voisines... Les œuvres d’Otist surgissent sur les murs ou sous les ponts avec à chaque fois un message. 

Une de ses récentes œuvres, "Big Pharma", représente un Rambo, le visage fermé, armé d’une seringue : "Sur cette œuvre, il y a un côté ironique, c’est pour parler des grosses sociétés qui se font des profits sur les malades, les hôpitaux quand on voit des sociétés comme Sanofi qui se fait 47 milliards de bénéfices face aux 500 000 millions de déficits des hôpitaux français donc Rambo, il n’a pas trop envie de sourire effectivement."

... et réveiller les politiques 

Dernièrement, l'artiste a réalisé deux œuvres, l'une à proximité du CHU de Grenoble et l'autre à côté de la clinique mutualiste, pour dénoncer le manque de moyens des hôpitaux et l'inaction de l'Etat pour soutenir les soignants. 

Deux pochoirs qui représentent Emmanuel Macron en fossoyeur des hôpitaux : "Merci à tout le personnel soignant qui travaille au quotidien dans des conditions pitoyables. Des gardes interminables, un manque de personnel et un manque de moyens, on pense à vous et on vous soutient à 100%", indique l'artiste.

Otist est exposé en ce moment à la Maison des Associations de Pont de Claix, la ville est associée depuis 2018 au Street Art Fest de Grenoble. Le rendez-vous, qui a lieu cette année du 26 mai au 2 juillet 2023, est devenu un événement incontournable dans l’univers du street art. 

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