Comment les humains ont-ils peu à peu domestiqué les animaux sauvages, il y a plus de 10 000 ans au Moyen-Orient, puis en Europe ? La génétique permet de commencer à répondre. Le Laboratoire d'écologie alpine de Grenoble participe à une étude internationale sur ce sujet.
Ainsi travaille le Laboratoire d'Ecologie Alpine de Grenoble. Les cartes d'identité génétique, les génômes, y sont établis à partir de tissus animaux. 140 génômes ovins et caprins ont été séquencés pour décrypter le passage de l'état sauvage à la domestication. Et cette étude laborieuse a permis d'apprendre énormément de choses.
Intervenants : François Pompanon
Chercheur du Laboratoire d'écologie alpine UGA/CNRS, Charles Pouchon
Doctorant en biologie évolutive
Equipe : X. Schmitt, D. Albrand, P. Espitallier, A. Kebabti
Du Moyen-Orient, les chèvres et moutons ont essaimé en Europe plus tard, il y a 5 000 à 7 000 ans. La recherche génétique montre comment la sélection opérée par les hommes a modifié peu à peu les caractéristiques sauvages : tailles et cornes plus petites, lait et viande plus abondants. Les génômes révèlent aussi l'adaptation au milieu naturel.
Autre découverte, les gènes ne sont pas toujours les mêmes pour différencier l'animal sauvage du domestique. La recherche va se poursuivre, précieuse pour accompagner l'adaptation des espèces au réchauffement climatique.