Lucie Castets a choisi de renoncer à une candidature dans la 1ère circonscription de l'Isère. Au lendemain de cette décision, Marine Tondelier, la secrétaire nationale des Ecologistes, dénonce l'usage de "méthodes de bourrins" de la part de ses partenaires de la gauche.
Longtemps pressentie pour être candidate à l'élection législative partielle en Isère, Lucie Castets a finalement décidé d'y renoncer. Un choix justifié par des conditions non réunies pour "continuer à agir comme trait d'union de la gauche", avait confié la haute fonctionnaire à l'AFP.
Localement, plusieurs partis du Nouveau Front populaire ont affiché publiquement leur déception y compris La France Insoumise, accusée pourtant d'obliger Lucie Castets à s'apparenter à son groupe parlementaire.
La France Insoumise visée par Marine Tondelier
Invitée dans l'émission Dimanche en politique diffusée ce dimanche sur France 3, la cheffe des Écologistes, Marine Tondelier a regretté la décision de la prétendante du NFP à Matignon. Dans son intervention, elle dénonce les "méthodes de bourrins" de certains de ses partenaires de la gauche.
Selon les conditions fixées par LFI, à qui la première circonscription de l'Isère a été attribuée, "Lucie Castets aurait donc été députée insoumise" a rapporté Marine Tondelier, avant d'ajouter : "C'est l'étiquette qu'on voulait lui coller."
La haute fonctionnaire de 37 ans, désignée, fin juillet, comme candidate à Matignon pour représenter le Nouveau Front populaire, a fait le choix de persévérer en politique, après le refus d'Emmanuel Macron de la nommer Première ministre.
🗣️| L'Invitée
— DimancheEnPolitique (@DimPolitique) October 20, 2024
🔴 @marinetondelier Secrétaire Nationale @EELV critique "les méthodes de bourrins" qui ont empêché la candidature de Lucie #Castets en Isère. #Dimpol @letellier_ftv @FranceTV #France3 pic.twitter.com/ZbrqsBYhl6
Dans la 1ère circonscription de l'Isère, la place reste vacante après la démission de l'ex-député Hugo Prévost, à la suite d'accusations de "faits graves à caractère sexuel". L'élection législative partielle doit avoir lieu dans les trois mois. Pour l'instant, aucune personnalité n'a officiellement présenté sa candidature.
Une gauche divisée ?
Et à gauche, les discussions se poursuivent pour nommer celui qui tâchera de conserver Grenoble et une partie de son agglomération. Si les Insoumis entendent bien garder la circonscription, les socialistes de leur côté ont désigné la conseillère départementale de l'Isère, Amandine Germain.
Une investiture locale loin d'être au goût de Marine Tondelier : "C'était assez inélégant, je dois dire. On ne peut pas travailler comme ça et chacun balancer ses candidats. On a essayé de le faire intelligemment avec Lucie Castets. L'intelligence en politique, parfois ça ne suffit pas", a-t-elle commenté.
La cheffe des Écologistes poursuit ensuite sa réponse en s'adressant aux partis du Nouveau Front populaire : "surtout il faut se préserver des méthodes de bourrins. Et ce n'est pas parce que des fois vous n'appréciez pas un truc qu'il faut surenchérir en étant encore plus bourrins."
L'élection législative partielle en Isère semble déjà diviser les différentes forces de gauche, même si Marine Tondelier reconnaît que le candidat doit être agréé par LFI.