Ligne SNCF Grenoble-Gap : toujours sans réponse, les usagers s'agacent et contre-attaquent

Un comité de pilotage réunissant les principaux décideurs devant trancher sur l'avenir de la ligne Grenoble-Gap s'est tenu à la préfecture de Gap (Hautes-Alpes) ce jeudi. Une réunion "pour pas grand chose", fustigent les défenseurs de la liaison ferroviaire, toujours inquiets pour son avenir.

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Les usagers de la ligne Grenoble-Gap avaient mis beaucoup d'espoir dans la réunion organisée ce jeudi 26 septembre dans les Hautes-Alpes. Or, ce comité de pilotage réunissant les représentants de l’État, des Régions, des Départements et de SNCF Réseau "s'est avéré défaillant", dénoncent-ils.

Toujours plongés dans l'incertitude, les voyageurs se battent pour maintenir en vie ces 110 kilomètres de rail qui relient les Alpes du Nord à celles du Sud. Peu d'informations ont fuité de cette tant attendue réunion où le Collectif de l’étoile ferroviaire de Veynes a demandé, une fois de plus, le lancement de "travaux urgents" pour que la tortueuse ligne des Alpes ne disparaisse pas.
 
"Je ne vous cache pas qu’on espérait sortir de là avec un tour de table ficelé et des travaux programmés", a déploré l'une des membres de ce collectif, assurant qu'aucune décision définitive n'a été prise. La ligne demeure en sursis depuis plusieurs années, d'aucun annonçant sa fermeture programmée en 2020. Mais la prise de parole du secrétaire d'Etat chargé des Transports Jean-Baptiste Djebbari dans le Dauphiné Libéré avait redonné espoir aux voyageurs inquiets.

"Cette ligne des Alpes est structurante pour le territoire d’autant plus qu’il ne présente pas de vraies alternatives routières", déclarait-il dans une interview à nos confrères, assurant que l'Etat était prêt à mettre les moyens nécessaires à son maintien. Alors que les différents acteurs (Région Auvergne-Rhône-Alpes, Région Provence-Alpes-Côte-d'Azur, Grenoble-Alpes Métropole...) ont déjà préparé l'enveloppe pour financer les aménagements, la situation stagne.

 

Une réunion "pour pas grand chose"


"Concernant l’étude de ces travaux provisoires, il s’agit d’une estimation au doigt mouillé", s'est agacé le député des Hautes-Alpes Joël Giraud face à une facture qui grossit au fil du temps. Car aucune étude chiffrée n'a évalué le montant précis des travaux, faute d'accord entre les parties. Unanimement, les partisans du maintien de la ligne, où transite notamment le train de nuit Paris-Briançon, dénoncent une réunion "pour pas grand chose".
 
Une option semble toutefois sur de bons rails, selon le Collectif de l’étoile ferroviaire de Veynes. Le train de nuit Paris-Briançon pourrait être dévié par Grenoble "avec une suite de 4 heures de car jusqu’à Briançon puis Gap". Une information que confirme Joël Giraud, critiquant toutefois que "SNCF Réseau (...) a décidé de ne surtout rien changer à son plan de fermeture de la ligne Grenoble-Gap en 2020, et de remplacement du train de nuit pendant 9 mois par des cars de nuit".

Mais les défenseurs de la ligne des Alpes ne baissent pas les bras, interpellant le secrétaire d'Etat Jean-Baptiste Djebbari dans une lettre ouverte pour faire valoir une nouvelle fois leurs arguments en faveur du lancement des travaux. "La décision politique revient à l’État : elle vous revient", déclarent-ils dans cette lettre, espérant voir enfin leur ligne échapper à la fermeture.

 
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