Pour le maire de Grenoble, la baisse des APL frappera d'abord les Français les plus modestes

Le maire de Grenoble, Eric Piolle, participe ce mardi 26 septembre 2017, au congrès de l'Union sociale pour l'habitat à Strasbourg. Pour lui, la baisse des APL va d'abord frapper les locataires des quartiers prioritaires de la ville, c'est à dire, les Français les plus modestes.

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Le mouvement HLM a entamé mardi son congrès dans un état d'esprit combatif, fixant une "ligne rouge" au gouvernement:  "pas de baisse des APL", alors que le ministre de la Cohésion des territoires était attendu en fin d'après-midi ce mardi 26 septembre 2017.

Ce 78e congrès de l'Union sociale pour l'habitat (USH), qui regroupe 723 bailleurs sociaux, réunit quelque 5.000 congressistes en plein bras de fer avec le gouvernement. Celui-ci veut ponctionner ses ressources de 1,4 milliard d'euros via une baisse des loyers du logement social, visant à compenser une réduction de même montant des aides personnelles au logement (APL) versées par l'Etat.

Le PLF 2018, qui sera présenté mercredi, doit confirmer cette obligation imposée aux bailleurs sociaux, qui suscite une vive inquiétude."Nous avons fixé une ligne rouge: pas de baisse des APL", a déclaré le président de l'USH, Jean-Louis Dumont, mardi à l'ouverture du congrès.

Le mouvement HLM entend "maintenir ses propositions" : mobiliser des "moyens innovants pour financer des investissements, sans peser sur la dette publique", "produire plus de logement à très bas loyers" et "aider les locataires HLM à accéder à la propriété sociale" et "accélérer la rénovation énergétique", a-t-il dit.

Les dirigeants de bailleurs sociaux attendaient de pied ferme Jacques Mézard, qui devait prendre la parole au terme d'un débat consacré au "développement durable des territoires". 

Très critiquée, la baisse de 5 euros mensuels des aides personnelles au logement (APL) qui entrera en vigueur le 1er octobre, doit en effet être complétée par une baisse de plus grande ampleur dans le seul secteur social, qui doit permettre de dégager 1,4 milliard d'euros d'économies.

"Le risque est grand, de voir freinée, à Strasbourg comme ailleurs, la production de logements sociaux", a estimé le maire de Strasbourg, Roland Ries, à la tribune du congrès.
Pour le maire de Grenoble, Eric Piolle, "ceux qui seront frappés en premier sont les locataires des quartiers prioritaires de la ville (QPV) où vivent beaucoup d'allocataires des APL", donc les Français les plus modestes.

Les APL bénéficient à 6,5 millions de ménages français, dont 2,2 millions habitant dans le secteur social, pour un coût annuel de 18 milliards d'euros.
En amputant leurs ressources d'une somme correspondant aux trois quarts de leurs capacités d'investissement dans la production de logements neufs, cette mesure menace les 250.000 emplois que les organismes HLM génèrent dans le bâtiment, font valoir les bailleurs sociaux. Plus d'une centaine d'organismes HLM se trouveraient en difficulté si la mesure était adoptée, selon eux.


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