C'est une tendance en plein essor : vivre à l'année dans un camping. Ce peut être par choix de vie, par refus de l'isolement ou pour des motivations économiques. À Condac, en Charente, ils sont plusieurs dizaines à avoir opté pour ce mode de logement.
D’après le sociologue Gaspard Lion, environ 100 000 Français ont choisi de vivre à l’année en camping. C’est le cas d’une trentaine de personnes à Condac, un village de Charente. Parmi elles, Catherine qui vit ici depuis quatre ans : « J’appelle ça mon petit paradis ! Le mobil-home est à moi, je l’ai installé à mon goût. J’ai toujours aimé le camping. J’aime être dehors alors dès qu’il fait beau, c’est tout ouvert… Jusqu’à ce que je ne puisse plus marcher, je resterai là. »
C’est convivial. C’est un petit village où tout le monde s’entend bien.
ChristopheRésident permanent du camping
Christophe, lui, a trouvé ici à la fois un emploi et un lieu de vie : « Moi, j’ai trouvé un travail ici, au camping. Dès qu’on croise quelqu’un, on lui propose de venir boire un café ou l’apéro. C’est convivial. C’est un petit village où tout le monde s’entend bien. Et puis, ce n’est pas cher par rapport à une maison ou un appartement. Nous, on a acheté le mobile home, mais ça nous coûte 275 euros maximum par mois, charges comprises. C’est plus petit, mais ça ne nous dérange pas du tout et on peut profiter de la piscine en été. »
Un heureux hasard, comme le confirme son épouse Murielle : « On est venu pour les vacances au départ et on a eu l’occasion d’acheter ce mobil-home. Ça nous a plu et on a commencé à envisager de vivre ici. C’est un choix de vie. »
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L’avantage pour les résidents, c’est qu’ils sont au contact des gens très facilement et très rapidement.
François-Xavier DuhamelDirecteur du camping
Ce mode de logement présente des avantages pour les résidents, que ce soit pour réaliser des économies ou pour nouer des relations, mais pour la direction du camping, c’est aussi un vrai bonus. François-Xavier Duhamel est le directeur du site : « Ça donne une certaine vie au camping, il ne reste pas mort comme certains campings fermés de fin octobre à avril. On anime le parc de façon ce qu’il ne soit pas vide et mort. L’avantage pour les résidents, c’est que plutôt que de se retrouver isolé dans un appartement, ici, ils sortent de leur mobil-home et ils sont au contact des gens très facilement et très rapidement. »
En Charente, seulement une petite dizaine de campings restent ouverts de janvier à décembre.