L'association "France Palestine solidarité" organise une marche ce vendredi 18 mai 2018 à Grenoble. Une marche de soutien pour célébrer les 70 ans de la "Nakba", et qui dénoncera les dernières violences qui ont fait plusieurs dizaines de morts ce lundi dans la bande de Gaza.
Une marche est prévue ce vendredi 18 mai 2018 à partir de 18 heures à Grenoble au départ de la rue Félix Poulat. Une manifestation en solidarité avec les Palestiniens, 70 ans après l'épisode de la "Nakba" mais aussi pour protester contre les violences de ces dernières semaines dans la bande de Gaza.
Les violences étaient "prévisibles" explique la présidente de l'association France Palestine en Isère, qui ne souhaite pas que son nom soit cité dans cet article "par peur des représailles" de la part des autorités israéliennes. Elle craint en effet de se voir refuser de se rendre à Jérusalem ou en Cisjordanie.
Le plus lourd bilan depuis 2014
Des violences "prévisibles" mais qui ont atteint un niveau encore jamais égalé depuis la guerre de 2014 dans la bande de Gaza. En fin de journée, ce lundi 14 mai 2018, plus d'une quarantaine de Palestiniens avaient été tués au cours des manifestations contre le déménagement de l'ambassade américaine à Jérusalem.
"Nous avions prévu une marche de la Nakba ce vendredi mais évidemment cette marche aura une couleur particulière" explique la présidente de l'association en Isère. Le déménagement de l'ambassade est "clairement une provocation" dénonce-t-elle et il "viole le droit international".
La "Nakba", c'est l'épisode de l'exode palestinien au moment de la première guerre israélo-arabe en 1948. Des marches sont prévues dans plusieurs villes de France pour commémorer cet épisode toujours douloureux pour les Palestiniens.
Une prison à ciel ouvert
En Isère, l'association France Palestine solidarité compte 160 adhérents. L'association en revendique 5000 en France et une centaine de groupes locaux.
Pour sa présidente iséroise, l'engagement "pro-palestinien" date de ses années lycée. L'ex-enseignante a d'abord eu d'autres engagements syndicaux et associatifs avant de militer en faveur des droits des Palestiniens.
Aujourd'hui à la retraite, elle se rend régulièrement sur place mais elle n'est "jamais" allé à Gaza. "C'était déjà difficile avant 2014 mais c'est presque impossible aujourd'hui" déplore-t-elle. "Là-bas, on a des jeunes qui vivent dans une prison à ciel ouvert, sans aucun espoir et enfermés derrière des grillages depuis 11 ans".