En cas d’accident, il est parfois difficile de réagir à la détresse de son animal de compagnie. Pour réaliser les bons gestes, les stages de premiers secours canins et félins se démocratisent. En Isère, une formation spéciale a réuni une trentaine de propriétaires d’animaux mais aussi de professionnels.
Apprendre à faire une muselière de fortune avec un lacet, une laisse ou un ruban. La technique est simple et peut grandement faciliter la prise en charge d’un chien blessé. "Par sécurité, je préfère savoir le faire parce qu’il est hyper gentil mais un chien qui a mal, il peut vous mordre", glisse Nathalie, propriétaire d’un petit chien blanc.
Comme elle, une trentaine de personnes ont déboursé 100 euros pour apprendre les gestes de premiers secours sur les animaux de compagnie. Dispensée au Versoud, en Isère, cette formation d’une journée est organisée par Cyril Pellat-Finet et Bertrand Buns, deux éducateurs canins. C’est la première fois qu’ils organisent ce type d’événement, et ils sont ravis de constater son succès.
L’objectif, c’est de pouvoir prendre son chien en charge quelle que soit la situation.
Cyril Pellat-Finet, éducateur canin et organisateur de la formation
"Il n’y a aucune formation là-dessus quand on adopte un chien. Si l’animal ne respire plus ou est inconscient, les gens ne savent pas faire. La partie éducative et la partie secours devraient être indispensables pour les nouveaux propriétaires", estime Cyril Pellat-Finet.
Morsures de vipère, coupures en randonnée avec les rochers, crise d’épilepsie : ses clients et leurs animaux peuvent être victimes de tout type d'accidents. "Il y a plein de situations qu’on rencontre très rarement, heureusement, mais il faut savoir quoi faire dans ces cas-là", approuve Marion, venue se former.
Protéger, soulager et réanimer
Parmi les participants, des particuliers mais aussi des éducateurs, des personnels de refuges et des "dog-sitter", ces nounous qui s’occupent de promener les chiens pendant l’absence de leur maître. "Je suis tout le temps avec des chiens, donc on ne sait jamais ce qui peut arriver comme un coup de chaud en balade ou quoi que ce soit", s’inquiète Manon, une autre stagiaire.
Massage cardiaque, bouche-à-bouche, contrôle du pouls : la formation permet aux stagiaires de prendre en charge rapidement leur animal en attendant l’arrivée du vétérinaire. "On n’a rien inventé, on a tout transposé en fonction de l’anatomie, explique Bertrand Buns. Le massage cardiaque chez l’humain et chez le chien, c’est la même chose mais on ne va pas masser au même endroit".
Après le succès de cette première édition, le duo d’éducateurs pourrait renouveler l’expérience et proposer plusieurs sessions de formation par an.