Mireille d'Ornano, candidate d'extrême droite dans la course à la mairie de Grenoble, a affiché son ambition de bousculer le triangle de candidats déjà en lice : Eric Piolle, Emilie Chalas et Alain Carignon. La conseillère municipale d'opposition dit monter une liste "sans étiquette".
L'extrême droite veut creuser son sillage dans la course aux municipales à Grenoble. Mireille d'Ornano, adhérente aux Patriotes, a affiché son ambition de bousculer le triangle entre le sortant Eric Piolle (EELV), Emilie Chalas (LREM) et Alain Carignon (LR) pour jouer "un match à quatre".
La conseillère municipale et métropolitaine d'opposition de 58 ans, ancienne adhérente du Front national, a annoncé monter une liste "de rassemblement et sans étiquette" lors d'une conférence de presse ce vendredi 20 septembre. Elle ne révélera sa liste de 59 noms qu'en février, craignant les "pressions" bien qu'elle se dise "certaine" de trouver assez de volontaires.
"C'est l'intérêt communal qui compte. Les partis politiques, c'est terminé en fait", a estimé la candidate se disant "gaulliste sociale". La candidate d'extrême droite dit ne pas craindre le Rassemblement national dont elle qualifie la candidature d'"éphémère". "Et s'il n'y a pas de liste RN, les votes se reporteront sur nous", a-t-elle commenté.
Consultation citoyenne
Mireille d'Ornano entame par ailleurs une consultation citoyenne à l'aide d'une plaquette tirée à 5.000 exemplaires. Au menu : écologie, sécurité, immigration, circulation et transports, impôts... Les réponses recueillies nourriront son projet pour une ville "de nouveau attrayante avec une sécurité et une écologie raisonnable".
A ceux qui envisagent une triangulaire entre Piolle, Chalas et Carignon, celle qui a déjà concouru en 2014 "se situe dans un match à quatre". En 2014, la candidate avait réuni 12,55% des votes au premier tour et 8,52% au second, avec l'étiquette FN.
D'Eric Piolle, maire sortant, Mireille d'Ornano estime qu'il fait de "l'écologie à l'envers" et de la "communication". Emilie Chalas, selon elle, part avec le "handicap" en la personne d'Olivier Six, candidat non retenu des militants locaux. Quant à Alain Carignon, "il a payé sa dette et a le droit de se représenter".
Le candidat sortant a annoncé être candidat à sa succession ce mardi et entend surfer sur la vague écologiste avec la longueur d'avance qu'il a acquise lors de son premier mandat.