La prochaine édition du Street Art Fest Grenoble, qui va se tenir du 28 mai au 4 juillet, aura bien lieu avec plusieurs dizaines d'artistes invités. Mais l'organisation de certains événements dépendra des aléas de la crise sanitaire.
"On s'est habitué à l'incertitude", lance Jérôme Catz à presque un mois de l'ouverture du Street Art Fest Grenoble. A quoi va ressembler le plus grand festival street art d'Europe alors que la France est encore confinée ? Seule certitude, il sera maintenu. Mais ses organisateurs envisagent plusieurs scénarios avant le lancement prévu le 28 mai.
"On a conçu un plan A et un plan B, répond le fondateur du Street Art Fest. Cela permettra de nous adapter en fonction de l'évolution des restrictions et de réaliser des fresques dans tous les cas." De nouvelles œuvres qui seront au nombre de 38, s'ajoutant aux 215 qui ont déjà fleuri sur les murs de la métropole grenobloise.
Parmi les nouveautés de cette 7e édition, l'extension de l'événement à quatre nouvelles communes : Eybens, Sassenage, la Tronche et Champ-sur-Drac. Une trentaine d'artistes sont attendus, dont une majorité de Français et d'Européens, mais aussi d'autres venant de Chine, des Etats-Unis ou encore d'Australie.
Golf et footing
Pendant cinq semaines, jusqu'au 4 juillet, visites, expositions et conférences sont au programme pour découvrir les fresques dans huit communes de la métropole. Et pour changer des visites guidées classiques, un Street Art Run, un footing permettant de découvrir les œuvres, et un Street Art Golf - avec des balles en mousse pour éviter les accidents - doivent voir le jour.
"L'intérêt pour le festival va grandissant, remarque Jérôme Catz. C'est agréable, cela suscite de l'engagement. Nous sommes là pour délivrer de la culture dans un espace public, même en temps de Covid. C'est une chance dans le monde de la culture."
Outre les visites, l'application mobile Street App Fest permet à tous les visiteurs de consulter des informations sur les fresques en se géolocalisant. "C'est comme un guide privé qui amène des clés de lecture. Cela permet de rendre les gens autonomes et de démocratiser l'art", ajoute le fondateur du festival de street art, attaché à l'accessibilité de ce patrimoine culturel.
L'emplacement des futures œuvres n'a pas encore été dévoilé pour conserver l'effet de surprise. Jérôme Catz précise qu'elles viendront s'insérer non loin de fresques déjà existantes pour "enrichir un petit espace et créer un parcours de street art", toujours fidèle à la même démarche : "embellir la ville".