Nous avons rencontré Bruno et Patricia Perez, les parents d’Adrien, tué d’un coup de couteau en plein cœur dimanche 29 juillet matin à la sortie de la boite de nuit « Le Phoenix » à Meylan (Isère).
Bruno et Patricia Perez, les parents d'Adrien, sont dévastés par la tristesse. Celle d’avoir perdu leur fils "un gars bien vous savez, qui faisait son petit bonhomme de chemin, il avait 26 ans… Je ne l’entendrai plus jamais rentrer, je ne lui parlerai plus jamais… notre famille, ma femme, notre fille, sommes anéantis par ce qui vient de nous arriver. Ce que nous vivons, notre douleur est indescriptible".
La respiration est courte, les yeux se lèvent au ciel pour cacher les larmes et parfois les mots ne sortent plus… Et pourtant Bruno trouve encore le courage de parler, pour dire sa colère. Celle "d’une société, d’une ville qui baigne de plus en plus dans l’insécurité… Quoique l’on fasse, où que l’on aille il y a toujours une minorité de racailles qui se fait remarquer par des actes de vandalismes ou de violences".
Opposés à toute récupération politique
Les mots sont choisis car Bruno ne veut surtout pas être catalogué "raciste" et ne veut pas "que les politiques récupèrent cette affaire". La seule chose que ce père de famille désire "c’est que tout ça s’arrête. Cette violence quotidienne qui tue des jeunes, il faut trouver des solutions, car on a beau dire "ça suffit", "plus jamais ça" et organiser des marches blanches après chaque drame, rien ne change et la liste des victimes s’allonge. Nous on a peur que d’une seule chose c’est que notre fils ne soit qu’un nom de plus dans la rubrique faits divers et qu’on l’oublie après le prochain. Nous on le l’oubliera jamais et on ne pardonnera jamais".
Les obsèques d’Adrien Perez seront célébrées en l’église St André vendredi à 14h30 à Grenoble. Elles sont ouvertes au public.