La respiration est courte, les yeux se lèvent au ciel pour cacher les larmes et parfois les mots ne sortent plus… Et pourtant Bruno trouve encore le courage de parler, pour dire sa colère. Celle "d’une société, d’une ville qui baigne de plus en plus dans l’insécurité… Quoique l’on fasse, où que l’on aille il y a toujours une minorité de racailles qui se fait remarquer par des actes de vandalismes ou de violences".
Opposés à toute récupération politique
Les mots sont choisis car Bruno ne veut surtout pas être catalogué "raciste" et ne veut pas "que les politiques récupèrent cette affaire". La seule chose que ce père de famille désire "c’est que tout ça s’arrête. Cette violence quotidienne qui tue des jeunes, il faut trouver des solutions, car on a beau dire "ça suffit", "plus jamais ça" et organiser des marches blanches après chaque drame, rien ne change et la liste des victimes s’allonge. Nous on a peur que d’une seule chose c’est que notre fils ne soit qu’un nom de plus dans la rubrique faits divers et qu’on l’oublie après le prochain. Nous on le l’oubliera jamais et on ne pardonnera jamais".
Les obsèques d’Adrien Perez seront célébrées en l’église St André vendredi à 14h30 à Grenoble. Elles sont ouvertes au public.