Depuis le 10 janvier, une pétition a été lancée par Sandra Krief, adjointe au maire de Grenoble. L'élue dénonce la vente de poissons dans les enseignes Decathlon destinés à la pêche au vif, pratique qu'elle juge violente. L'enseigne assure se diriger vers des méthodes plus respectueuses de la condition animale.
L’enseigne Decathlon au cœur d’une polémique à Grenoble. Les magasins d’Echirolles, de Saint-Égrève et de La Tronche sont mis en cause. La raison : la vente de poissons pour la pêche au vif. "Ce sont des poissons destinés à ce type de pêche méconnue, mais pourtant cruelle", explique Sandra Krief, adjointe au maire de Grenoble chargée de la condition animale.
L’élue (Parti animaliste) est à l’origine d’une pétition qui a récolté au moins 12 000 signatures ce mardi 23 janvier. "Il faut alerter sur la pêche au vif, qui consiste a empaler ces animaux vivant avec des hameçons, soit par les yeux ou en traversant totalement le corps. La torture peut durer plusieurs heures", dénonce-t-elle. "Il faut rappeler que les poissons sont aussi des êtres sensibles. Nous devons prendre en compte leur sensibilité".
Chez @Decathlon , les animaux vivants sont considérés comme des articles de sports
— Sandra Krief (@SandraKrief) January 11, 2024
Les vifs poissons vivants, vendus pour être utilisés comme appâts lors de pêches: une technique cruelle et barbare qui doit cesser
J’ai lancé une pétition✍🏻@ParisZoopolis https://t.co/hwbZrSaavO
Conseillère métropolitaine depuis 2020, elle a porté un vœu contre cette technique de pêche en janvier 2021. Elle assure que la ville était la première à s’engager contre cette pratique, avec l’aide de l’association de protection animale Paris Animaux Zoopolis (PAZ).
Une transition en cours ?
Decathlon affirme que l’alternative reste la pêche au leurre. Une technique qui remplacera progressivement les vifs. Mais l’enseigne précise que "pour réussir cette transition qui ne peut pas être immédiate, il est important de laisser Decathlon vendre encore des vifs. Si l’enseigne cesse de les vendre, les habitués s’en procureront par d’autres circuits moins engagés dans l’évolution vers la pêche au leurre".
Je ne pars pas en croisade. Certains vont dire que je n'ai que ça à faire, mais il n’y a pas de petites actions pour défendre la condition animale.
Sandra Krief, adjointe au maire déléguée à la condition animale
De son côté, Sandra Krief ne compte rien lâcher. Elle a notamment adressé un courrier à plusieurs députés de l’Isère comme Cyrille Chatelain, Jérémie Iordanoff et Servane Hugues. "Cette vente de poissons doit cesser. C’est comme la corrida, ça n’a aucun intérêt. Ça abîme en plus l’image de l'enseigne, mais je suis prête à me rendre disponible pour discuter avec eux. Je ne pars pas en croisade. Certains vont dire que je n’ai que ça à faire, mais il n’y a pas de petites actions pour défendre la condition animale". Une proposition de loi en ce sens a été déposée à l’Assemblée nationale.