Par manque de financement le refuge La porte de l'espoir de Martigny-les-Bains pourrait fermer ses portes. Sa gérante lance un appel à la solidarité pour maintenir la structure dans un contexte de fort abandon en attendant de pouvoir bénéficier de subventions.
C'est à Martigny-les-Bains dans la plaine vosgienne que Véronique Moog installe son refuge pour animaux fin 2023, le rêve de sa vie. Mais depuis le départ les difficultés s'accumulent au point de craindre de mettre la clé sous la porte avant que l'activité ne soit stabilisée.
Notre refuge est un havre de paix pour les animaux abandonnés et maltraités, il ne faut pas qu'il disparaisse
Véronique Moog, gérante du refuge de Martigny-les-Bains
Ancienne présidente de l'association La porte de l'espoir, cette Alsacienne passionnée par le sauvetage d'animaux a d'abord tenté de s'installer dans sa région d'origine sans succès. Elle voit alors plus loin et jette son dévolu sur ce refuge de Martigny-les-bains dans les Vosges, une pension quasi neuve vendue par un couple en instance de divorce. Véronique et son mari décident de quitter leur emploi, tous deux travaillent alors en Allemagne et bénéficient de salaires confortables. Ils vendent aussi leur maison en Alsace afin de financer le refuge et le logement adjacent.
Le couple pense alors pouvoir compter sur une durée de chômage de deux ans pour lancer sa nouvelle activité. Mais la réforme de France Travail va doucher ses attentes car il faut désormais être rapidement opérationnel financièrement. Malheureusement pour eux, il faut du temps pour obtenir des subventions, faire les premières adoptions et adhésions qui permettront de payer les charges et de se sortir un salaire.
"Aujourd'hui on vit à trois avec notre fils qui nous aide sur un RSA et on va aux restos du cœur, on enchaîne les galères et les freins administratifs" se désole Véronique.
L'appel aux généreux donateurs
Aujourd'hui, le refuge accueille 25 chiens, quelques rongeurs et animaux de la ferme qui ont été sauvés mais qu'il faut désormais soigner et nourrir avant qu'ils ne trouvent un nouveau foyer.
"J'ai travaillé 365 jours de l'année de 8 à 20h sans aucun jour de repos et je ne suis pas toute jeune ! Heureusement on est entourés de boules d'amour donc je ne regrette pas ce choix même si je ne pensais pas que ça serait si dur" avoue Véronique.
Pour continuer à faire vivre le refuge en attendant des jours meilleurs, Véronique Moog a lancé un SOS.
En dehors de la nourriture, le refuge espère récupérer des dons financiers pour maintenir la structure en fonctionnement. Les bénévoles sont aussi les bienvenus. Et pour deux chiens, il devient urgent de leur trouver des solutions d'éducation, pourquoi pas en famille d'accueil, ce que Véronique ne peut pas gérer en plus du reste.
"Avec les abandons qui se multiplient, notre refuge est un havre de paix pour eux, il ne faut pas qu'il disparaisse".
La gérante espère obtenir des subventions publiques de l'Etat, des communes et de la SPA. Et une cagnotte est en ligne pour financer des travaux pour créer des enclos extérieurs pour les toutous.
Le refuge peut en tout cas compter sur la solidarité du Doggy Bar à Laneuveville-devant-Nancy.
Le Doggy bar a déjà organisé plusieurs actions de solidarité pour le refuge.