Pour cette nouvelle journée de mobilisation autour des professionnels de la santé à Grenoble deux manifestations étaient organisées. La première à l'appel de la CGT devant l'ARS, l'autre à l'initiative des personnels soignants devant le CHU. Deux manifestations pour deux philosophies.
Nouvelle journée de mobilisation pour la santé ce mardi. A Grenoble, deux appels à manifester ont été lancés. L'un par la CGT, l'autre par des collectifs de soignants à l'hôpital. Les organisateurs n'ont pas réussi à s'entendre. Leurs priorités pour la santé ne sont pas tout à fait les mêmes.
La manifestation à l'appel de la CGT a débuté à 10h30 devant l'ARS (Agence Régionale de Santé). Près de 500 personnes se sont rassemblées.
Le syndicat, rejoint par FO et l'UNSA, appellait à manifester "pour la reconnaissance des professionnels de santé", demandant notamment "300 euros d’augmentation des salaires pour tous", "la création de 100 000 emplois dans le sanitaire et 100 000 pour le handicap et les Ehpad" ou encore "la baisse des prix des médicaments".
A la mi-journée, les manifestants sont arrivés place de Verdun.
Une délégation de quatre personnes a été reçue par le préfet et le directeur de l'ARS durant une heure.
La manifestation place de Verdun s'est terminée en début d'après-midi, au même moment, une autre manifestation débutait devant l'hôpital Nord. Pas d'unité aujourd'hui, syndicalistes et collectifs de soignants n'ont pas réussi à s'entendre. "On n'a pas les mêmes priorités" regrette un syndicaliste "leurs revendications sont davantage tournées vers l'hôpital, nous on s'intéresse à l'ensemble des soignants".
Deux rassemblements bien distincts
Cette seconde manifestation, à l'initiative des personnels de santé, a débuté à 14 heures sur le parvis Belledonne de l'hôpital nord.
"Ce sont les professionnels de santé qui organisent ce rassemblement et nous, en tant qu'usagers, on se met derrière eux pour les soutenir", explique Jean-Paul Portello, membre du syndicat Solidaires Isère.
Ici, la priorité, c'est la défense de l'hôpital et ses salariés. Les organisateurs réclament notamment l'arrêt des fermetures de lits, des recrutements "en masse" dans ces secteurs et "la sécurité sociale à 100% pour tous".
Après le rassemblement sur le parvis de l'hôpital, les manifestants ont pris la direction du Jardin de ville où devait se tenir un "contre-Ségur de la santé". Selon la police, environ 4000 personnes participaient à cette manifestation.