Les stylos rouges ne comptent pas arrêter le mouvement en Isère. Mobilisés depuis le début de l'année, ils remettent en cause le projet de réforme de l'école et du lycée, jugeant certaines mesures "inquiétantes".
"L'école de la confiance", très peu pour eux. Environ 250 enseignants ont manifesté dans les rues de la capitale de l'Isère ce jeudi 4 avril pour dire non aux réformes voulues par le ministre de l'Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer.
"Derrière la communication du gouvernement se cache le démantèlement des services publics", dénoncent-ils, jugeant "inquiétantes" certaines réforme voulues du ministre. Les stylos rouges, surnom de ce mouvement entamé en début d'année, défilaient à l'appel de plusieurs syndicats, notamment le Snes-FSU, la CGT ou Sud Éducation.
Projet #ecoledelaconfiance de @jmblanquer Le décryptage article par article et pourquoi le @SNESFSU est contre. #STOPréformesBlanquer #STOPlycéeBlanquer #STOPmépris https://t.co/Vp9V6bVuth pic.twitter.com/W0TZMqxI2A
— SNES-FSU (@SNESFSU) 3 avril 2019
Parmi leurs oppositions : la mesure visant à rendre la scolarité obligatoire dès 3 ans. "Le surcoût pour une ville comme Grenoble est d'environ 500 000 euros", peut-on lire dans un tract rédigé par les professeurs mobilisés, dénonçant le fait que "les municipalités seront obligées de financer la scolarité dès 3 ans y compris dans le privé".
Les manifestants remettent également en cause la réforme du lycée qui doit entrer en application dès septembre 2019. "Cette réforme instaure une offre de formation réduite, (...) une augmentation massive des effectifs d'élèves par classe, des programmes encyclopédiques et élitistes imposés sans concertation", énumère le même tract.
Dernier point de clivage qui a beaucoup fait réagir les enseignants : l'article 1 de la réforme. "Par leur engagement et leur exemplarité, les personnels de la communauté éducative contribuent à l’établissement du lien de confiance qui doit unir les élèves et leur famille au service public de l’éducation", est-il écrit. Et les stylos rouges dénoncent le manque de clarté de la mesure qui, selon eux, "remet en cause la liberté d'expression des enseignants en dehors de leur fonction".