La Fédération Autonome et la CGT appellent les sapeurs-pompiers isérois à la grève. Arrêt de travail entre 15 et 16 heures, même si les interventions urgentes sont assurées. Il s'agit de dénoncer le manque de personnel. Au moment même où les représentants du personnel siègent en comité technique.
Au total 7 syndicats dénoncent au plan national "la dégradation du système de secours", et "des conditions de travail de plus en plus difficiles".
L'Isère n'échappe pas à l'augmentation des interventions. Plus de 80 000 par an actuellement. Et sans doute plus de 90 000 d'ici 2024.
Les pompiers sont bien souvent le premier maillon de la chaîne des secours. Ils assument donc l'augmentation et le vieillissement de la population, la désertification médicale.
Selon Frédéric Bologna, président de la Fédération Autonome Isère, la création de pas moins de 80 postes serait nécessaire. Mais une trentaine seulement est acquise. Entre 2020 et 2021.
Frédéric Bologna s'insurge : "nous n'acceptons pas d'intervenir en effectif dégradé. Nous continuons à être sollicités pour des carences d'ambulances privées, des ivresses sur voie publique... alors que parallèlement, nous n'avons pas les 6 à 8 pompiers nécessaires pour intervenir contre un incendie". "Nous demandons simplement les moyens humains pour faire face aux sollicitations".
L'interview de Frédéric Bologna ce midi par Aurélie Massait et Didier Albrand
Jean-Claude Peyrin, président du SDIS 38, et vice-président du Conseil départemental, a échangé ce 4 juillet avec les représentants des sapeurs-pompiers. Il en est sorti "un certain nombre d'avancées".
Sur l'évolution des carrières, et aussi au sujet des effectifs. Les 15 premiers postes supplémentaires, créés dès 2020, serviront de test pour éventuellement réajuster les personnels.
C'est là tout l'enjeu de la grève. Elle pourrait être levée demain. C'est en tout cas le mot d'ordre que les syndicats vont soumettre à la base, selon nos informations.