Hugo Prévost est le nouveau visage du Nouveau Front populaire en Isère. À 24 ans, il vient de ravir le siège de député de la 1ère circonscription à Olivier Véran avec 42,35 % des voix. Portrait d'un nouveau député, "économiste en herbe", qui compte porter la problématique de la précarité au sein de l'Assemblée Nationale.
À seulement 24 ans, Hugo Prévost est le nouveau député de la 1ère circonscription iséroise et représente désormais le Nouveau Front Populaire au sein de l'Assemblée Nationale.
Le jeune étudiant âgé de 24 ans a fait tomber le candidat de la majorité présidentielle Olivier Véran dans son fief de Grenoble. Hugo Prévost a obtenu 42,4 % des suffrages et devance l'ancien ministre de la Santé de plus de 1300 voix (40,2 %). Dans cette triangulaire, le candidat RN Alexandre Lacroix est crédité de 17,4 %.
Originaire d'une famille de gauche
À entendre le nouveau député, la politique coule depuis toujours dans ses veines. "Mes arrières grands-parents ont fui la dictature espagnole de Franco et se sont installés à Grenoble" raconte le Grenoblois depuis trois générations. La politique n'est pas tabou dans sa famille, bien au contraire, c'est un sujet souvent abordé lors des repas de famille.
Aussi loin qu'il s'en souvienne, Hugo Prévost a toujours été intéressé par la politique. En 2013 déjà, il se rappelle avoir été choqué par l'Affaire Léonarda et avoir trouvé "indécent" que cette mineure soit interpellée lors d'une sortie scolaire.
Sa victoire face à Olivier Véran, figure emblématique du camp présidentiel, est une des surprises de ce second tour. Pour autant depuis le début de sa campagne, le jeune député se dit "ne pas avoir été impressionné" par son adversaire. Il ne veut pas que cela soit interprété comme une question "d'ego" mais plutôt "d'engagement" : "Même si ça avait été quelqu'un d'autre, ça n'aurait rien changé à ma campagne".
Ex-porte-parole d'un syndicat étudiant
À seulement 24 ans, Hugo Prévost est l'un des plus jeunes députés de cette nouvelle législature. À ceux qui pourraient le critiquer sur son âge, il répond sans hésiter "qu'il faut surtout regarder le parcours". De son côté, il affiche fièrement son engagement au sein du syndicat Union Étudiante en tant qu'ancien porte-parole et les négociations menées avec la ministre de l'Enseignement supérieur Sylvie Retailleau.
Bientôt titulaire d'un master d'économie, celui qui se décrit comme "économiste en herbe" espère faire de son parcours académique un atout. "C'est la force du Nouveau Front populaire d'avoir en son rang des sociologues, des économistes", explique le nouveau député de la 1ère circonscription, avant d'ajouter qu'en matière d'économie, "l'expertise permettent de modéliser des politiques concrètes".
Pour lui, un bon député est "un député sérieux et au travail, qui connaît et creuse les sujets". Pour son mandat, il souhaite porter en priorité la question de la précarité. "Issu d'une classe moyenne basse", il explique que, même s'il n'y a pas été directement confronté, c'est une problématique globale qui touche notamment les étudiants qu'il a représentés durant son mandat syndical. Ainsi la première mesure qu'il espère voir adoptée est sans hésiter "l'augmentation du Smic à 1 600 euros net" parmi celles proposées par le Nouveau Front Populaire.