3 ans après replanté des vignes sur la Bastille au dessus de Grenoble, sous la houlette de Laurent et Monique Gras, des bénévoles passionnés procédaient ce dimanche 27 septembre à la vendange tardive des grappes de Verdesse, un cépage qui fleure bon le patrimoine viticole du Grésivaudan.
7 heures ce dimanche matin 27 septembre 2020, sur les pentes bien raides de la Bastille, on est à peine à deux kilomètres du centre ville, au dessus de Grenoble, une quarantaine de courageux s'est levée vers 6 heures pour affronter brouillard et températures peu amènes. Ces 40 bénévoles sont là pour récolter les vendanges tardives du cépage Verdesse, un cépage endémique de la région qui devrait donner un vin sucré et moelleux.
Les 40 participants étudient à l'école hôtelière ou sont membres de l'association Les amis de la vigne des coteaux de la Bastille-Grenoble qui il y a trois ans ont suivi Laurent et Monique Gras dans leur projet un peu fou de faire revivre la vigne sur les pentes de la Bastille. Tous sont passionnés et déterminés car sur cette parcelle pentue, le travail est difficile. Les porteurs doivent s'équiper de bâtons et de crampons pour garder l'équilibre et leurs charges .
Un cépage endémique de la vallée du Grésivaudan.
Pour ce vignoble, il s'agit d'une renaissance. Il y a 40 ans, on produisait déjà du vin sur les contreforts de la Bastille. C'est le grand-père de Laurent Gras, Hyppolite qui exploitait ces vignes " dans le pentu " avec notamment la Cuvée du Montrachet, un pétillant méthode champenoise.Quant à la dégustation, il faudra attendre encore un an.
Le 6 septembre dernier, c'était encore l'été, une première vendange avait été effectuée toujours par les souscripteurs de l'association de Laurent et Monique Gras sur le Chardonnay. Trois ans après avoir démarré l'aventure, c'était l'émotion.