Dans la nuit du mardi 14 au mercredi 15 mars, plusieurs quartiers de Grenoble ont subi des coupures de courant, revendiquées par la CGT énergie de l’Isère. Une action coup de poing visant à lutter contre la réforme des retraites. Dans les prochains jours, d’autres actions sont envisagées.
La Bastille et plusieurs quartiers de Grenoble dans le noir, "pour profiter d’une nuit étoilée". C’est l’action coup de poing menée par la CGT énergie de l’Isère et les salariés du groupe Gaz électricité de Grenoble (GEG), dans la nuit du mardi 14 au mercredi 15 mars. Pendant plusieurs heures, "80 armoires de distribution de l'éclairage public n'ont pas démarré sur la commune de Grenoble", a indiqué la municipalité.
"Une mise en sobriété de l’éclairage public"
Cette action fut décidée lundi 13 mars, en Assemblée générale, en même temps que l'entrée en grève des salariés du GEG.
"La perte des droits statutaires avec une retraite repoussée de 2 ans, combinée à un climat social délétère dans l’entreprise, sont des facteurs poussant les grévistes à décider en Assemblée Générale de la mise en sobriété de l’éclairage public de Grenoble", indique un communiqué de la CGT énergie revendiquant l’acte.
"Au niveau du GEG, nous luttons contre plusieurs choses : la réforme des retraites, mais aussi la dégradation des conditions de travail des salariés. L’employeur a pris la décision unilatérale de supprimer un certain nombre de moyens destinés à la représentation des salariés. Ce qui fait de l’argent supplémentaire pour les employeurs, pris sur le dos des salariés", fustige Rudy Prepoleski, élu CGT énergie Isère.
D’autres actions coup de poing prévues
Dans un communiqué, la CGT énergie Savoie a annoncé des actions coup de poing sur le territoire, notamment des opérations "Robin des Bois", consistant à fournir gratuitement de l’énergie à des établissements scolaires et des établissements de santé.
Des actions qui pourraient également avoir lieu dans les prochains jours en Isère : "Il y a d’autres actions qui sont en train d’être réfléchies. Ça peut aussi être des coupures ciblées de lieux symboliques du capitalisme. Nous avons toujours de bonnes idées", sourit Rudy Prepoleski.