Pas question de faire retomber la pression pour les grévistes du secteur de l'énergie. A la veille d'une nouvelle journée de mobilisation nationale contre la réforme des retraites, des actions ponctuelles sont annoncées ce mardi 14 mars 2023, notamment à Lyon.
Le syndicat de la CGT énergie à Lyon ne s'en cache pas : "une semaine noire" est organisée pour poursuivre la mobilisation contre la réforme des retraites en dehors des appels à la grève générale. Sur son site internet, un rassemblement était ainsi annoncé, ce mardi 14 mars 2023, sur le parvis de la gare Part-Dieu à Lyon.
"Le syndicat CGT lyonnais de l'énergie et la CGT cheminots 69 appellent l'ensemble de leurs agents et des salariés des secteurs en grève à un grand rassemblement, à 13h, place Béraudier".
Vers 14h, les grévistes et syndicalistes ont envahi le hall de la gare de la Part-Dieu. Ils se sont massés derrière une banderole portant ce message écrit en rouge : "jusqu'au retrait".
Selon le syndicat CGT lyonnais de l'énergie, plus de 300 grévistes ont répondu présents et sont partis en manifestation dans le quartier de la Part-Dieu/Baraban qui abrite notamment le siège de la direction technique générale d'EDF.
Autre cible des manifestants : la permanence de la députée Anne Brugnera où des chèques restaurants à 1€ ont été déposés, "lui rappelant sa prise de position sur la proposition de repas Crous à 1€ pour faire face à la précarité étudiante." Dans un communiqué signé conjointement par les sections lyonnaises de la CGT énergie et des cheminots, on apprend que "les manifestants ont ensuite décidé de mettre en sobriété énergétique le local non essentiel que représente sa permanence."
Menace de coupures d'électricité
Des actions pourraient se multiplier sur cette journée du 14 mars 2023. Notamment dans les gares en région lyonnaise, mais également dans la Loire où les grévistes du secteur de l'énergie enchainent les mobilisations depuis le début de la semaine.
Lundi, ils se sont ainsi mobilisés sur un poste RTE du quartier du Soleil à Saint-Etienne, entrainant des coupures d'électricité qui ont impacté des entreprises, mais également des particuliers.
"On l'avait annoncé : s'il n'y avait pas d'écoute, si monsieur Macron ne recevait pas les secrétaires généraux des fédérations, on passerait à la vitesse supérieure", nous a déclaré Philippe Faure, délégué syndical CGT Mines-Énergie.
On pensait vraiment que l'on allait être écoutés avec les millions de personnes qui sont dans la rue depuis deux mois, et en fait ce n'est pas le cas. On va passer à la vitesse supérieure et les troupes sont toujours aussi motivées.
Philippe Faure, délégué syndical CGT Mines-Énergie
Ce mardi, d'autres actions sont à prévoir dans la Loire, notamment sur le secteur du barrage de Grangent.
À Lyon, le jeudi 9 mars dernier, des manifestants s'étaient introduits dans un poste transformateur de RTE à Villeurbanne, mettant une ligne haute-tension à l’arrêt.