La scène nationale de Bonlieu accueille la pièce "Architecture", une fresque historique et familiale portée par une pléiade de grands comédiens. Parmi eux, l'énorme Jacques Weber en affreux patriarche. "C'est une chance d'être entouré par une troupe aussi exceptionnelle" confie-t-il. Rencontre.
Emmanuel Béart, Denis Podalydes, Anne Brochet, Stanislas Nordey, Jacques Weber... tel est l'impressionnant casting d'"Architectures" qui joue les 7, 8, 9 et 10 janvier au Théâtre Bonlieu à Annecy. Une famille de théâtre réunie par l'auteur et metteur en scène Pascal Rambert.
La pièce a été créée le 4 juillet 2019 dans la Cour d’Honneur du Palais des Papes, au cours du Festival d’Avignon.
"C'est une chance d'aborder un répertoire que j'ai rarement abordé et d'être entouré d'une troupe aussi exceptionnelle... " confie Jacques Weber. "C'est très rare d'avoir cette rencontre entre des acteurs aussi magnifiques et en même temps qui viennent de familles aussi différentes, et je pense qu'on s'apporte beaucoup".
L'histoire est celle d'une famille juste avant la Grande Guerre, forcée de se déplacer à travers l'Europe de l'Est.
"Mon personnage est central, il représente le pouvoir insolent des grands chefs de famille, des grands patrons d'industrie, des grandes réussites..." (...) Il a enfanté des gens très brillants dans leurs métiers"...
Des hommes et des femmes qui assistent avec une sensation d'impuissance à l'écroulement d'un monde.
"Vu ce qui se passe dans le monde entier, je sens que l'écoute est légèrement plus intense qu'elle l'a été au tout début... "
Après 500 Cyrano et 55 années sur les planches, Jacques Weber s'impose comme un monstre de théâtre. Le comédien a plus que jamais l'envie, l'espoir d'être utile, avec les pièces qu'il joue aussi. "Sans cela nous serions tous des pitres (...) j'ai déjà fait le pitre, mais je ne veux plus" ajoute-t-il.
Avec "Architectures" il a le sentiment de l'être, car le texte, l'histoire, résonnent ardemment avec l'époque trouble que nous connaissons.