C'est l'une des 42 revendications des gilets jaunes. Le référendum d'initiative citoyenne (RIC) permettrait de redonner la parole au peuple en lui permettant de demander une consultation sur certains sujets... Il a été appliqué en Suisse. Mais saviez-vous que Grenoble avait tenté l'expérience ?
Il est l'une des revendications phares des gilets jaunes : le RIC, un référendum à l'initiative des citoyens, afin de participer plus directement aux décisions politiques.
A Grenoble, l'idée n'est pas nouvelle. Eric Piolle en avait fait un argument de campagne.
Le principe : tout d'abord, les habitants soumettent une proposition. Elle doit être soutenue par au moins 2.000 personnes de plus de 16 ans. Ensuite, cette proposition doit être adoptée par le Conseil Municipal ou soumise au vote.
"Au lieu de voter pour un maire, une équipe, un projet, un style, et de se dire on se revoit dans six ans..." explique Eric Piolle, "tous les habitants gardent leur destin en main, pour porter des projets qui leur tiennent à coeur ou voter"...
A l'automne 2016, les Grenoblois sont appelés aux urnes pour la réforme tarifaire du stationnement. Problème, le quorum n'est pas atteint. La justice retoque le principe même de cette "votation citoyenne".
Car pour l'instant, la Loi française ne prévoit pas de référendum à l'initative seule des citoyens, comme c'est le cas en Suisse.
A présent, le gouvernement pourrait examiner cette idée de RIC, à condition de limiter les domaines de consultation. En attendant, le maire de Grenoble a fait appel de la décision du tribunal.. pour faire voter ses administrés, plus régulièrement.
Reportage Auberie Perreaut, Nathalie Rapuc, Thao Huynh :