L'écrivain algérien était invité ce 11 mai à l'auditorium du musée de Grenoble pour une conférence sur le rôle de l'intellectuel face aux enjeux du monde d'aujourd'hui.
C'est l'écrivain algérien le plus connu au monde. Certains de ces romans ont été traduits en plus de 40 langues, d'autres ont été adaptés au cinéma dans différents pays.
Ancien officier supérieur de l'armée algérienne, il a participé à la lutte contre le terrorisme dans son pays avant de quitter l'armée en 2000 pour se consacrer à l'écriture. Mais son premier recueil de nouvelles a été publié en 1984, sous le pseudonyme de Yasmina Khadra, un nom de femme, la sienne, lui permettant d'écrire librement malgré sa fonction.
On lui doit notamment la trilogie "Les hirondelles de Kaboul", "L'attentat" et "Les sirènes de Bagdad", trois romans dans lesquels il décrit les motivations tourmentées de jeunes musulmans tentés par la violence et la haine de l'occident.
Plus récemment, en 2015, il s'est glissé dans la peau et dans la tête du colonel lybien Khadafi pour écrire son roman "La dernière nuit du Raïs".
Pour cet homme qui a choisi d'écrire en français parce que "la langue française, je ne l'ai pas étudiée, je l'ai aimée", la littérature est une domestication du délire : "si on arrive à rester lucide dans un délire, c'est qu'on est un vrai romancier."
reportage de Gilles Ragris et Vincent Habran