La fameuse Noix de Grenoble a connu de meilleurs jours. La sécheresse de l'été dernier, les attaques de la mouche du brou et la concurrence croissante des Amériques ne facilitent pas le travail des nuciculteurs.
Pour Joël Cony, à Têche en Isère, la taille des arbres est bientot finie sur l'ensemble des parcelles.
En mars, le gros des ventes est déjà passé. Mais sur les étals cette année, la Noix de Grenoble a moins de succès.
"La production a été réduite à cause des aléas climatiques. Du gel l'hiver, la sécheresse en été. Tout ça a joué sur la qualité" explique le nuciculteur.
La terrible mouche du brou
Outre la météo, les professionnels ont aussi du affronter un nuisible : la terrible "mouche du brou". Etablie depuis 8 ans dans la région, elle est de plus en plus néfaste.
"La mouche attaque le brou, l'enveloppe nourricière de la noix. En plus, la noix noircit" regrette le nuciculteur.
Au final, le Comité Interprofessionnel de la Noix de Grenoble déplore une perte de 20% par rapport à la récolte de l'année dernière. Dans certaines zones de productions, la perte atteindrait même 50%.
La concurrence accrue des Amériques
La Noix de Grenoble est l'une des plus coûteuses au monde. Et, ces dernieres années, d'autres noix, meilleur marché mais sans AOP, lui font de plus en plus concurrence.
La Californie produit de plus en plus. Et le Chili nous envoie des noix dès le printemps. Détrônant ainsi la noix de Grenoble, jadis réputée la plus précoce.
L'AOP "Noix de Grenoble" a 80 ans. 900 producteurs, sur les 1 200 installés en Isère et dans la Drôme, produisent ce fleuron du Dauphiné.