Six lycéens soupçonnés de fausses alertes à la bombe près de Grenoble : comment opéraient-ils ?

Six élèves d’un lycée de Vizille, près de Grenoble, en Isère, sont suspectés d’être les auteurs de plusieurs fausses alertes à la bombe. Âgés de 14 à 17 ans, ils seront convoqués devant le juge des enfants le 19 décembre prochain.

Après quelques semaines d’enquête, six lycéens ont été placés en garde à vue, soupçonnés d’être les auteurs de plusieurs fausses alertes à la bombe, entre le 6 et le 17 novembre dernier. Ces mineurs sont scolarisés au lycée des Portes de l’Oisans, situé à Vizille, en Isère.

À chaque fausse alerte, "les cours devaient être interrompus" et cela provoquait l’évacuation de 1400 élèves et d’une centaine de professeurs, explique Éric Vaillant, le procureur de la République de Grenoble, précisant que "la compagnie de gendarmerie de La Mure dépêchait alors d’importants moyens pour rechercher un éventuel engin explosif".

Six fausses alertes à la bombe, des centaines de lycéens et professeurs évacués

Une enquête de gendarmerie, qui a permis de remonter la piste des auteurs, a également établi que pour chacune de ces alertes, "il était fait usage du téléphone portable d’un élève, avec ou contre son gré".

Un appel était émis à destination de la ligne principale du lycée et sans équivoque, une voix parfois robotisée annonçait l’explosion de l’établissement.

Eric Vaillant, procureur de la République de Grenoble

"La gendarmerie et l’académie de Grenoble se réservent le droit de porter plainte et chiffrent actuellement le préjudice subi" ajoute Eric Vaillant, expliquant que de "très nombreux repas de l’établissement" ont été perdus en raison de ces évacuations, sans compter la monopolisation des forces de l’ordre lors de ces fausses alertes.

Six mineurs bientôt devant la justice

Après avoir été placés en garde à vue, ces mineurs ont été "présentés devant le parquet et le juge des enfants au tribunal judiciaire de Grenoble" précise le procureur de la République.

Les mineurs seront convoqués devant le juge des enfants le 19 décembre prochain pour "répondre du délit de divulgation d’information fausse de sinistre de nature à provoquer l’intervention des secours pour lequel les peines de deux ans d’emprisonnement et de 30 000 euros d’amende sont encourues".

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