Malgré les nombreuses verbalisations "mises en avant" par la municipalité, les stationnements sauvages sur les stations réservées aux taxis sont toujours d'actualité. Les chauffeurs de taxis déplorent l'absence de réponse de la Ville, tout comme pour la piétonnisation devant les écoles.
"Nous entendons et nous partageons le raz-le-bol exprimé par les taxis grenoblois face aux multiples incivilités constatées". C'est ce qu'on peut lire dans un communiqué publié par la Ville de Grenoble le mercredi 28 septembre. Intitulé "Respect des stations réservées aux taxis", il fait état des nombreuses incivilités, arrêts ou stationnements sauvages sur les stations réservées aux taxis.
Le communiqué de presse met en exergue les opérations de contrôle et de verbalisation menées par la Police municipale "afin de permettre aux chauffeuses et chauffeurs de taxis d'exercer leur profession dans de bonnes conditions". Depuis le début de l'année 2021, 850 verbalisations ont été dressées, dont plus de 80 entre le 10 et le 25 septembre, "suite à des échanges avec les représentants des taxis".
Aussi, la mairie assure que la signalétique sera renforcée sur certaines stations taxis et qu'une campagne de communication sur le respect des emplacements réservés sera menée courant automne.
Aucune amélioration selon les taxis grenoblois
Dans les faits, les nombreuses verbalisations invoquées par la Ville de Grenoble n'ont pas résolu le problème des stationnements sauvages. C'est en tout cas ce qu'affirme Jean Galvin, président de la Chambre syndicale des taxis de Grenoble : "Nous ne voyons aucune différence sur le terrain. C'est vraiment un gros problème depuis cinq ans. Nous n'arrivons plus à stationner, notamment devant la gare."
"Les stations taxis, c'est comme les places handicapées : on ne se gare pas dessus"
Cinq années et"beaucoup de promesses", selon lui. "Nous avons beau répéter, mais il n'y a rien qui change." Bien que la campagne de communication lancée par la mairie soit une réponse "logique", elle n'est pas suffisante d'après Jean Galvin. "Les chauffeurs de taxis sont à cran."
D'autant que la piétonnisation des rues instaurée devant 15 écoles à Grenoble est venue mettre de l'huile sur le feu à la rentrée. Le mouvement a été suspendu pendant quinze jours, le temps laissé à la municipalité pour proposer des solutions concrètes.
Alors la publication du communiqué vise-t-elle à apaiser les esprits ? C'est ce que pense le président de la Chambre syndicale des taxis de Grenoble. "Nous n'avons toujours pas eu de résultat concernant la piétonnisation. Nous sommes donc obligés de reconduire le mouvement la semaine prochaine", tranche-t-il.